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Mercredi 28 Septembre 2011:

 

Plus que jamais solidaires

Social. Les salariés de Lafarge Ciments se sont mobilisés hier pour leurs collègues de l'usine de Frangey dans l'Yonne.

Au mois de juin déjà, les salariés de Lafarge Ciments avaient manifesté leur solidarité en observant une grève de vingt-quatre heures sur le site de Saint-Vigor-d'Ymonville. Hier, l'heure était à nouveau à la mobilisation avec une opération de distribution de tracts sur le pont de Normandie et un débrayage de trois heures. Pour la seconde fois, les salariés ont ainsi dénoncé le projet de fermeture du site Lafarge Ciments de Frangey dans l'Yonne. Les raisons invoquées par la direction du groupe seraient une surcapacité des fours par rapport à la moyenne nationale et un coût de production trop élevé. La fermeture progressive de l'usine qui emploie soixante-quatorze salariés en CDI serait programmée pour le 31 décembre 2012. Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) a été annoncé.

Grève de la faim

« Depuis la semaine dernière, douze salariés de Frangey observent une grève de la faim devant le siège social de Lafarge Ciments à Saint-Cloud. Ils ont été suivis dans leur grève de la faim par le maire de Lézinnes, la commune sur laquelle se trouve la cimenterie... Tous les salariés de Lafarge se mobilisent un peu partout en France. Nous voulons le retrait du projet » rappelle Philippe Jiner, secrétaire au comité central d'entreprise et secrétaire du CE. Pour le responsable syndical CGT, l'usine de Frangey est « fiable et rentable » et produit du ciment de grande qualité. « Avec cette action sur le pont, nous voulons avant tout sensibiliser le public... Malgré la crise, Lafarge a encore une rentabilité de 30 % ce qui n'est pas le cas dans d'autres secteurs de l'industrie » Au-delà de Frangey, les syndicats sont également inquiets sur le devenir d'autres usines en France. Ils rappellent que Lafarge a fermé Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise) en 1998. « A Saint-Vigo-d'Ymonville, la rénovation de l'outil industriel est à l'ordre du jour car le site est âgé de 40 ans. Mais cela ne suffit pas à calmer nos inquiétudes... L'usine emploie actuellement 148 salariés ».

Pour élargir la mobilisation, les syndicats ont mis en circulation une pétition sur le blog frangey.over-blog.com

F. H.

(source Havre Libre)

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