> Presse —Coup de tonnerre au Sénat |
Lundi 26 Septembre 2011:
Coup de tonnerre au Sénat Élections : la gauche devient majoritaire, une première sous la Ve république. La gauche a remporté hier une victoire historique aux élections sénatoriales en faisant basculer la deuxième chambre du Parlement dans son camp, pour la première fois sous la Ve république, provoquant un emballement politique à sept mois de la présidentielle. « Pour la première fois, le Sénat connaît l'alternance », a déclaré, très ému, le chef de file des sénateurs PS, Jean-Pierre Bel, candidat probable à la présidence. Alors que tous les résultats n'étaient pas encore parvenus, il annonçait que la gauche avait déjà « 175 sénateurs, c'est-à-dire au-delà de la majorité absolue ». L'Élysée a très vite « pris acte » des résultats tandis que François Fillon lançait un appel au ressaisissement de ses troupes pour la présidentielle de 2012 : « Le moment de vérité aura lieu au printemps prochain. Ce soir, la bataille commence. » À sept mois de la présidentielle, cette défaite est un très mauvais signal pour le président Nicolas Sarkozy. Samedi prochain aura lieu l'élection du président du Sénat et une majorité de gauche devrait se prononcer pour un des leurs. Catherine Tasca devrait tenter sa chance face à Jean-Pierre Bel, qui théoriquement devrait succéder au perchoir à Gérard Larcher. Mais celui-ci a annoncé qu'il se représentait. Le sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin veut croire que « rien » n'est « joué » pour cette dernière partie. Toute la journée, des résultats défavorables pour la majorité sont tombés. Le ministre de la Ville, Maurice Leroy, battu ; un 8e siège gagné par la gauche à Paris où l'UMP ne détient plus que deux sénateurs ; un gain d'un siège pour la gauche dans le propre département du président UMP du Sénat Gérard Larcher ; Loiret, Isère, Nord, Pas-de-Calais, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Oise, Manche, Pyrénées-Orientales... La liste des départements où la gauche a progressé s'est allongée, marquant une très forte poussée pour l'opposition. « Plus que 2 sénateurs UMP à Paris, c'est une défaite historique et politique », s'est félicité Anne Hidalgo, première adjointe PS au maire de Paris. Pierre Charon, suspendu de l'UMP pour dissidence et malgré tout élu, a promis d'être fidèle au chef de l'État. Avec 10 élus ( 4 auparavant), les écologistes ont particulièrement progressé et pourraient créer leur propre groupe. Les ministres Gérard Longuet (Défense) et Chantal Jouanno (Sport) ont été élus. La gauche doit son succès à ses victoires aux dernières élections locales (municipales, régionales, cantonales). La droite a probablement pâti de ses fortes divisions et d'une forte grogne des élus locaux, qui ont mal accueilli la réforme territoriale et le regroupement des communes menés à marche forcée par les préfets. À l'heure où nous imprimions, les résultats définitifs n'étaient pas tous connus. (source Havre Libre)
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