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Vendredi 23 Septembre 2011:

 

Les ex-Renault déterminés

Social. Les anciens de Renault concernés par le plan de départ anticipé aiguisent leurs armes avec l'appui d'élus.

Ils n'ont pas dit leur dernier mot. Les anciens de Renault Sandouville qui ont quitté l'entreprise dans le cadre d'un plan de départ anticipé (PRV) pour Plan Renault Volontariat) se sont réunis hier matin à Gonfreville-l'Orcher pour évoquer un dossier épineux. Ce PRV signé en octobre 2008 leur garantit des revenus via les Assedic jusqu'à l'âge de la retraite qui était encore fixé à 60 ans à l'époque. Or la donne a changé avec la réforme des retraites, qui a reculé l'âge légal à 62 ans. Problème donc puisque la durée de l'indemnisation ne se prolongera pas. Certains salariés pourraient se retrouver sans aucun revenu. Le constructeur automobile avait alors avancé la possibilité de réintégrer les anciens salariés en intérim.

Une contre-attaque

Hier, les responsable CGT ainsi que les anciens salariés ont réaffirmé leur volonté de se battre jusqu'au bout pour avoir gain de cause. « La solution consiste à réintégrer des personnes concernées dans le dispositif du plan GPEC (Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences), l'autre plan de départ volontaire qui est entièrement financé par Renault... Un retour en intérim comme le propose la direction est aberrant », explique Jean-Louis Lefebvre, responsabilité collectif PRV CGT. Le PRV concerne 200 à 250 anciens salariés à Sandouville. D'autres sites, comme Cléon ou Flins, sont également concernés. « Actuellement, la direction reçoit les salariés individuellement. Nous avons décidé d'être présents systématiquement à chaque rencontre ; ce qui va être le cas mardi prochain. Nous sommes prêts à aller jusqu'au bout. Il faut trouver une solution avant le mois de février », explique Jean-Louis Lefebvre.

Parmi les autres actions votées à l'unanimité hier, le collectif a décidé d'envoyer une délégation CGT PRV au parlement européen en compagnie d'Estelle Grelier, députée européenne PS, présente à la réunion hier en compagnie du député-maire PCF de Gonfreville-l'Orcher, Jean-Paul Lecoq. D'autres initiatives plus « musclées », comme un blocage de site, seraient également à l'ordre du jour selon le collectif.

F. H.


Estelle Grelier à l'offensive

Côté élu, Estelle Grelier rappelle que les commissions « emplois et affaires sociales » du parlement européen auront à examiner prochainement une demande de mobilisation du Fonds Européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) que l'État français a déposé pour Renault et ses fournisseurs. Le montant de cette demande serait de 24 millions d'euros.

À travers une lettre adressée à Carlos Ghosn, le patron de Renault, la députée demande le réexamen de la situation des salariés concernés par le PRV afin qu'ils puissent bénéficier des dispositions du GPEC relatives à l'aménagement de fin de carrière des personnes exposées à la pénibilité en usine. Membre titulaire de la commission des budgets du parlement européen, Estelle Grelier demande au PDG de Renault d'examiner cette possibilité. En cas d'absence de réponse rapide, la demande d'aide européenne dans le cadre du FME serait, selon elle, « difficilement envisageable ».

(source Havre Libre)

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