Lundi 19 Septembre 2011:

Mélenchon, à gauche toute !

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a estimé que « le jour de la révolution citoyenne » était prêt à se lever, en clôture de la Fête de l'Humanité dont il a été un acteur majeur. Habituellement réservée au directeur du quotidien communiste ou au numéro un du PCF, Mélenchon a cette année eu droit de parler une quinzaine de minutes sur la grande scène de la Fête de l'Humanité. S'en prenant aux « tyrans du G8 et du G20 » que préside Nicolas Sarkozy, le candidat commun, solennel, a estimé d'une voix éraillée que « le jour s'est levé, celui de la grande révolution citoyenne que notre temps appelle », montrant l'exemple de l'Amérique du Sud ou des pays arabes. Avec le livre-programme « L'humain d'abord » à la main, il a de nouveau appelé à l'interdiction des licenciements boursiers, à la contribution des « grands revenus » et des  « entreprises félonnes », et fustigé « les banques qui se sont gavées d'argent ». Proposant la « planification écologique pour réorganiser tout notre appareil de production » avec « des millions d'emplois à la clef », il a plaidé, très applaudi, pour un Smic à 1700 euros, la taxation de tous les revenus au-dessus de 360 000 € annuels, la sortie du traité de Lisbonne ou encore une Vie République contre « la monarchie présidentielle ». « Résistez, résistez », « non ce n'est pas l'immigré qui prend votre pain, c'est le financier ! », a-t-il lancé à la foule, qui a répondu en écho : « Résistons,  résistons ! ». Le meeting s'est conclu en chanson par l'Internationale et La Marseillaise. Durant ces trois jours, Mélenchon, qui a reçu tour à tour Ségolène Royal, Martine Aubry et Arnaud Montebourg (PS), a pu constater sa popularité dans les allées de la Fête.

(source Havre Libre)

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