> Presse  Retraités toujours inquiets

 

Dimanche 18 Septembre 2011:

 

Retraités toujours inquiets

Social. Les anciens de Sandouville pénalisés par la réforme des retraites ont toujours autant de mal à mobiliser.

Cela fera bientôt six mois que la première alerte a été donnée. Faute d'avancées déterminantes sur ce dossier, la CGT de Renault-Sandouville continue de battre le rappel, jusque dans l'Eure et le Calvados. À la recherche de ces anciens salariés ayant choisi de profiter du PRV (Plan Renault volontariat), un plan de départ anticipé signé en 2008 et qui leur garantissait des revenus jusqu'à 60 ans grâce aux Assedic... sans prévoir que l'âge légal de la retraite reculerait un jour. Pour certains, nés entre fin 1952 et début 1954, ce prolongement correspond à une période sans le moindre revenu, pouvant aller jusqu'à un an.

Pas de retour au travail

Depuis le mois d'avril, un petit groupe d'entre eux tente de mobiliser, non sans peine. Sur près de deux cents salariés concernés à Sandouville, selon la CGT, seulement soixante-dix se sont fait connaître aujourd'hui auprès du syndicat. « Je ne comprends pas », se désole Jean-Louis Lefebvre, l'un des animateurs du collectif.

Cet été, la direction nationale du constructeur automobile s'était déclarée prête à réintégrer pour des missions temporaires ses anciens employés, à condition qu'ils en fassent la demande individuelle. Sans surprise, cette option du retour au travail n'est pas du goût des concernés. « La meilleure solution, elle est financière » rappelle Nicolas Guermonprez pour la CGT de Sandouville, montée au créneau pour la défense de ses anciens collègues. « Ce serait plus simple de les réintégrer dans les effectifs de la Gepec  (l'autre plan de départ anticipé en cours depuis peu chez Renault, cette fois-ci entièrement financé par le constructeur français, NDLR). Cette intégration doit être collective, mais Renault essaie de traiter chaque cas individuellement.

Interpeller l'Europe

Alors que le groupe de retraités réfléchit toujours pour faire entendre sa voix localement (une réunion est prévue le 22 septembre à Gonfreville-L'Orcher pour « discuter des actions à mener »), la CGT compte solliciter les députés européens issus de la région, avec l'espoir ultime que le parlement européen renonce à voter une aide de 24,5 millions d'euros à Renault, au titre de ses dépenses engagées pour son PRV.

T. D.

(source Havre Libre)

  haut de page