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Mardi 13 Septembre 2011:

 

L'hôpital reçu en mairie

Santé. Hier, une délégation s'est entretenue avec le maire au sujet du pavillon Soret, où les agents sont en grève.

Le 10 août, la tension est montée d'un cran au pavillon Soret du Groupe hospitalier du Havre. C'est en effet à cette date que les agents de ce service de soins de suite de rééducation de l'hôpital ont voté une grève reconductible [NDLR : notre édition du 5 août].

Objectif : « Dénoncer les problèmes de sous-effectif permanent. » « Nous sommes arrivés à un point où on ne peut plus, clamait Françoise Gosset, déléguée Sud, lors de la dernière assemblée générale. Le ménage n'est pas fait dans les chambres, les soignants sont épuisés... »

Hier matin, une délégation composée de six personnes était invitée à rencontrer le maire Édouard Philippe, président du conseil de surveillance du GHH. Parmi elles, deux dames venues apporter leur témoignage sur les conditions d'accueil de leurs mamans hospitalisées dans le service.

« Atteinte à la dignité »

« C'est lamentable », souligne Évelyne. « Une fois, ma mère est restée deux heures la tête dans l'assiette car personne ne venait la voir », confie Monique, pour qui, « c'est une atteinte à la dignité des malades ». « Quand on sonne, personne ne répond. On ne les lève pas pour aller aux toilettes... C'est une forme de maltraitance », ajoutent les deux femmes. « Nous avons envie de prendre en charge les patients mais nous sommes dans l'incapacité de le faire », regrettent Françoise Gosset et Agnès Goussin-Mauger, représentantes des syndicats Sud et CGT.

Au sortir du rendez-vous, la délégation s'estime satisfaite. « Nous savions qu'il ne répondrait pas favorablement mais nous avons été entendus. Nous avions bien insisté sur le fait que la direction n'avait aucune volonté d'embaucher des salariés qualifiés alors que nous disposons d'une école performante », indique Agnès Goussin-Mauger.

Jeudi, à 14 heures, le personnel de Soret se retrouvera devant le pavillon à l'hôpital Flaubert pour une nouvelle assemblée générale et ainsi décider de futures actions à mener. « La situation est toujours aussi dégradée. Nous ne pouvons pas lâcher », tonnent les déléguées syndicales.

Vanessa Leroy

(source Havre Libre)

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