> Presse —Rouelles : Paul-Mulot en résistance |
Vendredi 9 Septembre 2011:
Paul-Mulot en résistance Rouelles. Pétition, assemblée générale et blocage à l'école Mulot sous la menace de fermeture d'une classe. La colère et la détermination du maire, Christophe Argentin, des adjoints et des parents d'élèves est montée d'un cran. Dès lundi matin la mobilisation était forte, distribution de tracts, signature de pétition pour dénoncer la fermeture d'une classe. Le jour de la rentrée Mme Fossé inspectrice de l'Éducation nationale, a fait ses comptes, il manque cinq enfants, dont la fermeture d'un CE1 est envisagée. Une possibilité refusée par les parents d'élèves et les élus. Christophe Argentin exprime le ressenti de tous les participants présents à l'assemblée générale : « On ne lâchera pas l'affaire, le gouvernement touche là aux fondamentaux et la populations ressent un puissant sentiment d'injustice ». Plus de mille signatures recueillies Mardi soir, sous le préau de l'école, une centaine de personnes ont répondu présent pour reprendre la main sur des décisions qui concernent l'avenir de leurs enfants. Une forte mobilisation citoyenne. Jeudi matin dès 7 h 30, le maire et son équipe avec des parents d'élèves ont bloqué totalement l'accès à l'école jusqu'à 9 h. Les habitants ont fait circuler des pétitions dans toute la commune, du porte-à-porte chez les commerçants, et en quelques jours, plusieurs centaines de signatures ont été recueillies. En fin de matinée, 1182 signatures de protestations ont été déposées officiellement à l'Inspection d'académie, rue du Père-Flavigny. La bataille des écoles annonce peut-être un automne chaud si le sentiment profond d'injustice s'amplifie. Hier soir on apprenait que la classe était sauvée. Des arbitrages rendus hier Hier matin à 9 heures, l'Inspecteur d'académie à Rouen a rendu ses arbitrages lors du comité technique paritaire (CTPD) qui réunit administration et syndicats. Une seconde réunion, le Comité départemental de l'Éducation nationale (CDEN), se réunissait également hier soir à partir de 18 heures au lycée Blaise-Pascal de Rouen afin de confirmer les mesures et statuer sur les demandes d'autres établissements. Le CDEN est élargi aux associations de parents d'élèves et aux élus. Sur le département, onze fermetures ont été prononcées et quatorze fermetures annulées. Sept ouvertures de classes ont également été annoncées. Au Havre, les fermetures concernant l'école élémentaire Varlin 1 et l'école élémentaire Joffre. Mécontentement À Bolbec, une fermeture a été confirmée à l'école élémentaire Verne. Toujours localement, les fermetures annulées concernent l'école maternelle Les Acacias au Havre, l'école élémentaire Dauphine et l'école élémentaire Lagarde à Sainte-Adresse. Les familles pénalisées Pour le syndicat SNUipp-FSU, le compte n'y est pas. « Nous savons que tous les ans, on procède à des ajustements. Mais cette année, c'est la première fois que nous assistons à une refonte de la carte scolaire aussi importante », commente Lise Cramoisan, délégué SNUipp-FSU. « Ces décisions sont bien évidemment un motif de mécontentement car ces mesures vont perturber encore plus la rentrée des classes. On considère les élèves et les professeurs comme des pions », renchérit la responsable. Le syndicat défend également l'ouverture d'une classe à l'école élémentaire de l'Observatoire au Havre. Le CDEN devait statuer sur ce dossier hier soir. Même si le SNUipp-FSU se félicite de certaines avancées dues notamment aux différentes mobilisations, le syndicat remarque que sur les annulations ou les décisions d'ouverture, il avait défendu ces dossiers en avril sans être entendu. Côté fédération des parents d'élèves, c'est également le mécontentement qui prime. « C'est la première fois que l'Inspection académique prend des mesures de fermetures au mois de septembre. C'est incompréhensible », martèle Corinne Guyader, présidente de la FCPE au Havre. « Tout ça pénalise forcément les familles. La crainte, ce sont également les fermetures à l'extérieur du périmètre du tramway... Il y a un manque flagrant de concertation avec l'Éducation nationale. Il n'y a pas de partenariat. C'est juste un monologue », conclut Corinne Guyader. F H. (source Havre Libre)
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