> Presse —Le plan d'austérité ne passe pas |
Jeudi 8 Septembre 2011:
Le plan d'austérité ne passe pas Politique. Les élus communistes de Seine-Maritime prennent leurs distances avec le président du conseil général, à qui ils refusent « une union sacrée pour l'austérité ». Les élus communistes de la Seine-Maritime n'approuvent pas le plan d'économies adopté fin juin par l'assemblée départementale en dépit de leur vote d'abstention, et ils tiennent à le faire savoir. Dans cette optique, ils distribueront samedi à l'entrée du Zénith de Rouen, où sont prévues les huitièmes rencontres des maires et présidents de structures intercommunales, un tract dans lequel ils expriment leur refus des mesures d'austérité proposées. De plus, ils ont demandé à rencontrer le président du Département, Didier Marie, dès lundi 12 septembre, afin de lui présenter des contre-propositions. Celles-ci seraient basées sur « des critères objectifs » permettant de déterminer les territoires dans lesquels l'action du département a besoin d'être renforcée au profit des populations les plus fragiles, et à l'inverse d'alléger les interventions et donc la présence de personnel dans ceux qui paraîtront souffrir le moins. « Un système de bonus-malus en fonction des secteurs », résume Jean-Louis Jegaden (Le Havre 2), président du groupe communiste au conseil général. « Nous n'avons pas été élus pour mener une politique d'austérité, qui se traduira par moins d'investissements, moins d'aides aux communes dans leurs projets et donc, au final, moins d'emplois. Nous ne voulons pas ajouter de la crise à la crise », proteste Claude Collin (Sotteville-Lès-Rouen Est), qui préfère se préparer à « réformer la fiscalité dès que la gauche sera au pouvoir en 2012 ». « La posture qui a été adoptée est une attitude défensive, qui ne traduit ni l'espoir, ni même une réelle volonté de changer les choses dès 2012, puisqu'il s'agit d'un plan de rigueur pour trois ans », enchaîne Hubert Wulfranc (Saint-Étienne-du-Rouvray). « Ce programme n'est pas un signe encourageant », conclut-il, tandis que Nathalie Nail (Le Havre 7) et Mireille Garcia (Le Havre 8) demandent au conseil général de « ne pas s'enliser dans une situation qui n'offrirait pas de perspectives aux habitants de ce département ». F. B. (source Havre Libre)
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