> Presse —L'UMP a d'autres mauvais coups dans ses tiroirs |
Mercredi 7 Septembre 2011:
L'UMP à d'autres mauvais coups dans ses tiroirs Fiscalisation des allocations familiales, fin de l'abattement avant impôt sur les retraites... de nouveaux sacrifices sont à l'étude. Et si le projet de loi de finances rectificative, discuté à partir d'aujourd'hui(mardi 6septembre) à l'Assemblée nationale, n'était que la partie émergée du plan d'austérité que la droite veut appliquer aux pays ? À l'occasion de la présentation de ces mesures, le 24 août dernier, François Fillon a soigné sa communication, mettant l'accent sur la (mini) taxe appliquée à titre exceptionnelle aux super-riches. Mais d'autres propositions, bien moins populaires, celles-là, garnissent les tiroirs de l'UMP. Ainsi de celles avancées par le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire. Dans un entretien accordé à l'Express, le responsable de l'élaboration du programme du parti présidentiel pour les échéances de 2012 avance l'idée de soumettre à l'impôt les allocations familiales, qui en étaient jusqu'alors exonérées. Si elle était appliquée, la mesure frapperait de plein fouet quatre millions de familles. Une proposition que la commission présidée par Jacques Attali et missionnée en 2010 par Nicolas Sarkozy avait déjà évoquée. Autres pistes, celles avancées par l'Inspection générale des finances (IGF) dans un rapport de 6000 pages sur l'efficacité des « niches » fiscales et sociales s'inscrivent dans le même esprit. L'IGF a ainsi proposé, la semaine dernière, d'en finir avec l'abattement de 10 % avant impôt sur le revenu appliqué aux pensions de retraite, ce qui reviendrait à dégrader encore leur pouvoir d'achat,, déjà fortement amoindri par la réforme des retraites. Quels que soient les arbitrages finaux, des parlementaires UMP ont été chargés discrètement par le gouvernement de réfléchir à de nouvelles économies pour 2012. Ceux-ci planchent ainsi sur de nouvelles réductions de moyens pour les « opérateurs » de l'État, à l'instar, par exemple, de l'extension de l'enseignement supérieur et la recherche de la règle de la RGPP du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Sébastien Crépel (source l'Humanité du mardi 6 septembre)
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