Mercredi 31 Août 2011:
Les fermetures de classes font des remous
Rentrée scolaire : 157 classes maternelles et primaires supprimées en Haute-Normandie.
Dans l'Eure comme en Seine-Maritime, quoi qu'en disent les inspections académiques,« la rentrée ne sera pas si sereine » considèrent les syndicats d'enseignants. Tour d'horizon des points sensibles, avec en perspective une grève nationale (tous niveaux confondus) annoncée le 27 septembre.
En Seine-Maritime
119 fermetures et 20 ouvertures sont programmées au niveau des écoles élémentaires et maternelles, ce qui était annoncé dès le printemps. « On nous prend du coup 107 enseignants, s'insurge Sabine de Almeida pour le Snuipp. Or, nous arrivons déjà à quelque 400 élèves supplémentaires annoncés pour cette rentrée. Et dans certaines classes, on frôle, voire on dépasse les 30 élèves. »
Les oppositions
Les syndicats d'enseignants montent au créneau notamment pour dénoncer les fermetures de classes dans les écoles maternelles Corneille à Bouville, Legay à Saint-Jacques-sur-Darnétal, Malraux à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Jaurès à Sotteville-lès-Rouen, à La Londe également..., dans les maternelles Legay à Saint-Jacques-sur-Darnétal, Malraux à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Nibelle à Rouen, Louise-Michel à Amfreville-la-Mivoie... Dans le même temps, des demandes d'ouvertures sont faites au-delà de celles prévues par l'inspection académique.
Dans l'Eure
38 suppressions de classes élémentaires et maternelles sont prévues dans le département, et 16 ouvertures, soit 19 postes de moins.
Nathalie Lagouge, co-secrétaire départemental du Snuipp, précise que les « syndicats ont obtenu en juillet l'ouverture de deux classes, sans que ce soit officialisé. En l'occurence à Romilly-sur-Andelle en primaire, et à Aubevoye toujours en élémentaire... Nous avions essayé d'obtenir plus car de nombreuses classes dépasseront les moyennes, soit 27 en élémentaire et 30 en maternelle. »
Les tensions
Les enseignants pointent notamment du doigt la situation de Louis-Pergaud à Pont-Audemer qui atteint plus de 28 élèves par classe, de Corneville qui dépasse 32 élèves en maternelle, d'Ivry avec 31 élèves toujours en maternelle, d'Aubevoye avec 34 élèves annoncés par classe en maternelle, de Campigny avec 27 élèves en maternelle...
« La population scolaire augmente dans le département. Pas question de défendre des moyennes de 15 élèves par classe, remarque José Briard, autre co-secrétaire du syndicat, mais quand on dépasse les 28, c'est inacceptable. Au demeurant, nous avons 23 professeurs des écoles qui vont arriver, son stagiaires, et cela ne suffit pas pour compenser 82 départs à la retraite. »
Appréciation
Regroupés sous la bannière de la fédération syndicale unitaire (FSU), les syndicats d'enseignants veulent souligner la « singularité » de cette rentrée. « Nous constatons une hausse des effectifs par classe, une difficulté à encadrer les enseignants spécialisés dans l'aide aux élèves en difficulté (postes Rased en moins)... Alors il deviendra de plus en plus difficile de faire travailler les élèves à l'heure où l'on nous parle d'individualisation de la prise en charge », comment Éric Puren, co-secrétaire départemental 76 de la FSU.
Quant au dispositif Éclair permettant une meilleure prise en charge des élèves des quartiers difficiles, la FSU juge « qu'il est loin d'être clair, que nombre d'élèves vivent en échec important et que l'on continue dans le même temps de fermer des classes ».
Marc Braun
(source Havre Libre)