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Mardi 30 Août 2011:
De plus en plus de travailleurs pauvres Pouvoir d'achat. Le président du Secours populaire juge les chiffres de l'Insee « en dessous » de la réalité. Le taux de 13,5 % de pauvres en France métropolitaine en 2009 dévoilé mardi par l'Insee fait bien « en dessous » de la réalité de 2011, la situation s'étant depuis « considérablement aggravée », a estimé le président du Secours populaire français, Julien Lauprête. De son côté, ATD Quart Monde a jugé ces chiffres « alarmants mais pas inéluctables ». « J'insiste sur le fait que ce sont des chiffres qui remontent à 2009, mais depuis, la situation s'est considérablement aggravée », a déclaré M. Lauprête sur France Inter. La misère progresse chez les jeunes Le Secours populaire français dispose de 1400 permanences réparties sur tout le territoire, et « quand toutes nos fédérations disposent : ça augmente sans cesse, il y a une réalité. Les chiffres de l'Insee sont malheureusement en dessous de la gravité de la situation aujourd'hui en 2011 », a-t-il ajouté. Selon lui, « des pauvres deviennent de plus en plus pauvres mais il y a aussi des personnes qui ne s'attendaient pas à ce qui leur arrive : cadres, petits commerçants, petits artisans ». « Ce phénomène, j'insiste beaucoup là-dessus, grandit », a assuré M. Lauprête. Il y a aussi « de plus en plus de travailleurs pauvres », et la « misère » progresse dans les rangs des « jeunes », qui n'ont jamais été aussi nombreux à se tourner vers le Secours populaire, a-t-il ajouté. Conséquence de la crise, la France métropolitaine comptait 8,2 millions de pauvres en 2009, contre 7,8 millions l'année précédente, selon une étude de l'Insee publiée mardi : 13,5 % de la population étaient considérées comme pauvres, c'est-à-dire vivant avec moins de 954 euros par mois, contre 13 % en 2008. Dans un communiqué, ATD Quart Monde « constate que la fragilisation des plus pauvres sentie par ses équipes ces dernières années se confirme à plus grande échelle : difficulté à nourrir la famille tout au long du mois, accès aux soins, dettes de loyer est donc augmentation des expulsions, précarité énergétique... ». (source Havre Libre)
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