> Presse —Une rentrée offensive des Fralib à Gémenos pour sauver leur site |
Jeudi 18 Août 2011:
Une rentrée offensive des Fralib à Gémenos pour sauver leur site Les machines gardées par les salariés ont été remises en route hier. La mobilisation est sans trêve pour promouvoir le projet alternatif à la fermeture de l'usine des thés Éléphant. Des syndicats qui appellent les salariés à ne pas rallonger leurs vacances, une direction qui les incite à rester à la maison en étant rémunérés : telle est la situation, apparemment paradoxale, vécue hier à l'usine Fralib (groupe Unilever) de Gémenos (Bouches-du-Rhône), dont la fermeture devrait intervenir prochainement. Peu après la décision du tribunal de grande instance de Marseille (le 21 juillet) déboutant le comité d'entreprise de sa demande d'annulation de la procédure concernant le « plan social », chacun des 182 salariés a reçu un courrier lui proposant, en résumé, de tourner la page Fralib. Chacun a donc jusqu'à la fin du mois d'août pour réfléchir à son avenir professionnel dans son canapé tout en étant payé ! Réplique des syndicats CGT et CFE-CGC : une assemblée générale de « rentrée » à l'usine ce 16 août, jour officiel de la fin des vacances. À leur grande satisfaction, les présents ont été en nombre largement suffisant pour remettre en route les ateliers. Il y encore de la matière première pour fabriquer des sachets de thé et, surtout, le parc des machines est intact. Pour cause : il a été gardé jour et nuit par des équipes de salariés qui ont écourté leurs vacances pour empêcher un éventuel déménagement. Les syndicats revendiquent la session de ces machines ainsi que de la marque Éléphant afin de sauvegarder les emplois et de relancer une production en Provence qu'Unilever ne veut plus assumer. Ce projet alternatif à la fermeture de l'usine de Gémenos a fait l'objet d'une expertise financée par le conseil régional Paca de et a, d'ores et déjà, reçu le soutien de plusieurs collectivités locales. Mais aussi de la population environnante tenue en alerte, même en plein mois d'août, par les Fralib, dont la dernière sortie militante sur le Vieux-Port a pris la forme d'une dégustation d'infusions Éléphant, bien sûr. Philippe Jérôme (source l'Humanité)
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