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Mardi 16 Août 2011:

Le logement neuf suscite l'inquiétude

« Un retournement du marché »

Trois ans après la crise immobilière de 2008, les promoteurs se montrent à nouveau

« inquiets » de la chute des ventes de logements neufs au premier semestre en France.

Les 34 060 ventes des promoteurs pour les six premiers mois de l'année représentent une baisse de 19 % par rapport à la même période de 2010, annonce la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). « C'est un retournement du marché. Nous sommes inquiets même si le deuxième trimestre marque un léger ralentissement de la baisse (- 17 %) comparé au premier trimestre (- 21 %) », déclare le président de la FPI, Marc Pigeon. Seules régions relativement épargnées : la Côte d'Azur (- 5 %), Nantes-Saint-Nazaire (- 9 %) et l'Ile-de-France (- 13 %) mais dans cette dernière la pénurie de l'offre fait exploser les prix (+ 12,5 % sur 1 an contre + 6,4 % en province, soit près du double).

Trois raisons expliquent ce plongeon des ventes : réduction des avantages fiscaux du « Scellier » pour les investisseurs achetant pour louer, augmentation des prix à cause de la généralisation des bâtiments basse consommation (BBC) et hausse des taux d'intérêt des crédits immobiliers. Ce sont surtout les ventes aux investisseurs qui plongent et qui ne représentent plus que la moitié du total contre 59 % un an plus tôt. Le secteur du logement neuf ne profite pas non plus du nouveau dispositif PTZ + (prêt à taux zéro), pour les accédants à la propriété, qui est « attribué à plus de 70 % à des logements anciens dont une grande partie ne répond pas aux critères de performance énergétique », déplore la FPI. Les promoteurs redoutent également une possible baisse supplémentaire par Bercy des avantages fiscaux pour 2012 en raison des tensions pour boucler le budget de l'an prochain et de la nécessité de réduire les « niches fiscales ».

Alors qu'il est déjà prévu que le taux de réduction du « Scellier » pour les BBC passe de 22 % en 2011 (contre

25 % en 2010) à 18 % à 2012, les promoteurs craignent un nouveau coup de rabot pour le ramener à 15 % l'année prochaine. « Il faut trouver le point d'équilibre entre le bonheur privé et le malheur public », affirme le président de la FPI. Il chiffre de 800 millions à 1 milliard d'euros la perte de TVA pour l'État si les ventes aux investisseurs représentaient 21 000 logements de moins par an.

(source Havre Libre du 15 Août)

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