> Presse —Les élus divisés sur la « règle » |
Jeudi 28 Juillet 2011:
Les élus divisés sur la « règle » Politique. La « règle d'or » voulue par le chef de l'État divise les élus. La droite soutient, le PC veut un référendum. Il faut un référendum pour trancher un choix de société. C'est le sentiment de Jean-Paul Lecoq, le député-maire de Gonfreville l'Orcher, à la lecture de la lettre de trois pages adressée mardi à l'ensemble des parlementaires par Nicolas Sarkozy. Une lettre dans laquelle, sans utiliser le terme, le chef de l'État sous-entend la « règle d'or », celle qui obligerait les gouvernements français, par voie constitutionnelle, à limiter les déficits publics. Pour être inscrite dans la Constitution, cette fameuse « règle d'or » doit être adoptée par le Congrès – la réunion de l'Assemblée nationale et du Sénat à Versailles – aux trois cinquièmes des élus. « Pas question de tomber dans le piège » Dans ce courrier, le président de la République évoque également la crise européenne, le récent sommet de Bruxelles et invite les parlementaires à se « rassembler » « au-delà des intérêts particuliers ». « La représentation nationale que vous incarnez jouera, j'en suis sûr, un rôle majeur pour assurer le sens de notre responsabilité commune face à l'Histoire », Écrit-il à chacun des 577 députés et des 343 sénateurs. Nicolas Sarkozy prône également la mise en oeuvre d'un « véritable gouvernement économique » pour la zone euro. « Pas question de tomber dans le piège tendu », explique Jean-Paul Lecoq, à la lecture du courrier qu'il a trouvé hier matin à l'Assemblée. « Il est dans la logique Sarkozienne : il veut soumettre l'ensemble de la politique aux marchés financiers. C'est la soumission totale au capital et c'est un super-piège pour le PS », ajoute-t-il. Selon lui, les déficits seraient un mal pour un bien. Ils témoignent « d'investissements pour l'avenir ». Pour Jean-Paul Lecoq, le président de la République a lancé « un débat au plus haut niveau, qui est celui d'un choix de société. Je pense, ajoute-t-il, que ce genre de question et de choix devraient se trancher en donnant la parole au peuple. Donc par référendum ». « La bonne gestion de l'argent public » De son côté, Daniel Fidelin, député UMP de la 9e circonscription, est sur une approche diamétralement opposée. « Cette règle d'or est très importante, souligne-t-il. Il est de notre responsabilité de limiter les déficits pour une bonne gestion de l'argent public. Par ailleurs, explique Daniel Fidelin, c'est aussi la crédibilité de notre pays qui est en jeu. » ST. S. (source le havre libre)
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