> Presse —Chez Fralib, une bataille de perdue, la lutte continue |
Lundi 25 Juillet 2011:
Chez Fralib, une bataille de perdue, la lutte continue. Le tribunal de Marseille déboute le comité d'entreprise de Fralib qui contestait la validité du plan de fermeture. Pas résignés, les syndicats repartent à l'attaque avec leur alternative. Un mauvais coup de porté, mais les défenses de l'Éléphant tiennent encore... Saisi dans le cadre du projet de fermeture de l'usine Fralib (Unilever), qui produit du thé et des infusions sous la marque Éléphant à Gémenos (Bouches-du-Rhône), le tribunal de grande instance de Marseille a, hier, décidé de débouter le comité d'entreprise (CE). Selon le jugement, le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), visant en fait à supprimer les 182 emplois et à procéder à la fermeture de cette usine, est valide. Alors qu'en février, le juge des référés du TGI de Marseille avait donné raison au CE, une nouvelle procédure de consultation avait été relancée en mars ; les représentants syndicaux CGT et CGC de Fralib avaient contesté en justice. Le tribunal marseillais estime désormais que « les informations sur les points principaux contestés par le comité, notamment la définition du périmètre du marché, la rentabilité du site et les moyens mis en oeuvre pour pallier sa dégradation, ont été portées à la connaissance du comité d'entreprise ». Et il ajoute que si les mesures de reclassement « apparaissent très peu satisfaisantes pour l'ensemble du personnel, non seulement par le nombre d'emplois concernés, mais encore par leur localisation géographique et le niveau de certaines rémunérations proposées »- une cinquantaine de postes en France, les autres en Pologne ou à Bruxelles -, leur caractère n'est pas « manifestement insuffisant » en comparaison aux plans mis en place par Unilever sur d'autres sites. Après une assemblée générale hier, en milieu d'après-midi, Gérard Cazorla, secrétaire CGT du CE, reste déterminé. « L'éventualité d'être déboutés avait été évoquée avec les salariés, confie-t-il . Nous allons faire appel parce que le tribunal ne s'appuie que sur des éléments fournis par la direction... » Sur le fond, les « Fralib » maintiennent le cap : ils ont décidé de s'organiser pour « surveiller » l'usine pendant les trois semaines de vacances, afin que « pas un seul boulon ne sorte des murs de la boîte ! » lance le syndicaliste. Et, surtout, dans le courant de la semaine prochaine, ils prévoient de présenter, en présence d'élus des conseils général et régional, un « rapport d'étape » sur leur projet alternatif à la fermeture. Thomas Lemahieu (source l'Humanité)
|