> Presse —« Ni acceptable ni fatal » |
Vendredi 22 Juillet 2011:
« Ni acceptable ni fatal » Politique. Pour trois élus PC du Havre, le rapport Revet sur la réforme portuaire symboliserait le retrait de l'État. La réponse du berger à la bergère ! Quelques jours après la sortie du rapport du sénateur UMP de Seine-Maritime Charles Revet concernant la réforme portuaire – il la juge « effective mais pas suffisante » (notre édition de vendredi dernier)- trois élus communistes du Havre fustigent le document. Les députés havrais Daniel Paul et Jean-Paul Lecoq, ainsi que Jean-Louis Jegaden, conseiller général et conseiller municipal du Havre, estiment en effet que l'ancien président du Département, Charles Revet, lancerait, au travers son rapport, « une nouvelle offensive » contre la place de l'État dans les Grands ports maritimes. « Libéralisation totale » « Méthodiquement, estiment-ils, la droite poursuit son objectif de libéralisation totale des ports français ». Selon Daniel Paul, Jean-Paul Lecoq et Jean-Louis Jegaden, le rapport de Charles Revet qui préconise par exemple « une gouvernance entrepreneuriale » donnant « un rôle clé aux collectivités locales », aurait pour « objectif de mettre fin au statut d'établissement public de l'État des Grands ports maritimes […]. Le renoncement à mettre en oeuvre une véritable politique portuaire, avec les moyens correspondants, est là pour justifier que ce ne serait pas à l'État de se charger des investissements portuaires mais aux collectivités territoriales et les acteurs économiques du bassin pertinent du port, tandis que l'État perdrait tout droit de blocage. Ne doutons pas, ajoutent-ils, que d'autres étapes sont d'ores et déjà en préparation comme celle des services portuaires, toujours dans le collimateur de la Commission européenne ». « Un pôle public financier » Selon les trois élus havrais, si le rapport évoque « à juste titre les risques de domination que font peser les grands manutentionnaires mondiaux intégrés aux principaux armements, c'est pour avancer la proposition de créer des sociétés privées à capitaux publics ». « Nous sommes bien face à une nouvelle étape dans la libéralisation du secteur des transports : le retrait de l'État est acté comme inéluctable, les collectivités sont appelées à mettre la main à la poche et les grands groupes financiers voient s'ouvrir à eux de nouvelles sources de rentabilité. Ce n'est ni acceptable ni fatal », soulignent les élus communistes. Selon eux, il est donc « urgent » de constituer un « pôle public financier pour financer les investissements nécessaires au développement de notre pays ». ST. S. (source le havre libre)
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