> Presse —Pas de travail, pas de cantine... |
Mardi 12 Juillet 2011: Pas de travail, pas de cantine... Le maire de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) a décidé d'interdire aux enfants de chômeurs l'accès à la cantine. Plusieurs villes ont déjà voté ce genre de mesure. Dès la rentrée prochaine, les enfants de chômeurs scolarisés dans les écoles de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) seront privés de cantine. L'idée vient du maire UMP, qui a décidé de « restreindre » l'accès des enfants de chômeurs aux cantines scolaires en raison « du manque de places ». Le conseil municipal a voté, mi-avril, un nouveau règlement qui stipule : « L'accès aux restaurants scolaires est réservé en priorité aux enfants dont le ou les parent(s) exercent une activité professionnelle. » Le règlement a immédiatement été mis en place, comme l'a constaté à ses dépens Christophe, demandeur d'emploi. « Lorsque j'ai voulu inscrire mon fils de dix ans à la cantine pour la rentrée, on m'a rétorqué que quatre jours par semaine, ce n'était pas possible car j'étais au chômage », a raconté ce père de famille a l'AFP. Le règlement exige des demandeurs d'emploi de fournir à la ville, à partir de septembre 2011, un justificatif de présence à un entretien d'embauche ou à une formation pour que leurs enfants déjeunent à la cantine dans la limite des places disponibles. Une décision « scandaleuse » pour l'opposition, qui demande un réexamen du texte. « Stigmatiser ainsi les familles en difficulté est une honte pour notre ville ! Écrit Brigitte Bapt-Dufresne, conseillère municipale PCF-Front de gauche, sur son blog. J'estime que ce n'est pas sur les parents d'élèves (…) qu'il faut faire porter l'insuffisance de places dans nos cantines scolaires. C'est leur appliquer, ainsi qu'à leurs enfants, la double peine : chômage et exclusion. » Pas nouvelle, l'idée a déjà été testée dans plusieurs villes (Vaires-sur-Marne, Créteil, Colombes, Meaux, Houilles, etc.). Dernière en date, Épône, dans les Yvelines. Dès 1996, le tribunal administratif de Marseille, suivi par d'autres depuis, avait pourtant jugé illégale une telle mesure, arguant il y avait « atteinte au principe d'égalité des usagers devant le service public ». Marie Barbier (source l'Humanité)
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