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Jeudi 7 Juillet 2011:

 

« J'étais prêt à la prison »

Politique. Jean-Paul Lecoq (PCF) rentre de Grèce où il est resté bloqué dix jours avec la flottille de la liberté.

Quel bilan tirez-vous de ces dix jours de blocage en Grèce alors que vous deviez embarquer avec la flottille de la liberté pour faire lever l'embargo sur Gaza ?

Jean-Paul Lecoq. « Si c'est par rapport à la levée de l'embargo, ce n'est pas terrible. Mais notre blocage en Grèce a permis de faire sortir les loups du bois : la diplomatie française, l'ONU, les Américains... Tous disent que le blocus est illégal et inhumain mais quand on veut agir, tous nous empêchent de le faire. N'importe où ailleurs, une aide aurait été apportée, sauf là-bas où le peuple souffre et est emprisonné à ciel ouvert. »

Quel est le double langage que vous dénoncez ?

« Celui des gouvernements qui font faire le sale travail par le gouvernement grec au nom de l'argent dont il a besoin. En France,  j'ai évoqué le sujet mardi à l'Assemblée nationale devant Alain Juppé. Il m'a répondu en quinze secondes : fin de non-recevoir. »

Olivier Besancenot a finalement pu partir avec un bateau. N'êtes-vous pas reparti trop tôt ?

« Je ne sais pas jusqu'où ira ce bateau-là. Je fais partie d'un collectif qui a pris la décision de rentrer. À un moment, nous nous sommes posé la question de forcer le barrage et de dire qu'il n'y avait pas de capitaine pour ne pas l'exposer. Il a été question qu'avec mon immunité parlementaire, je prenne la barre. J'étais prêt à y aller, à faire de la prison pendant quelques jours avant que l'État ne demande ma libération. Mais nous aurions alors dévié le combat. Notre combat n'est pas de faire libérer un député français, mais de lever un blocus. Ce qui est positif, c'est qu'une flottille pacifique de onze bateaux a réussi à ébranler les plus grandes puissances du

monde. »

Propos recueillis par Stéphane Siret

(source le havre libre)

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