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Lundi 27 Juin 2011:

 

Déchets toxiques à évacuer

Environnement. L'État continue la prise en charge de la dépollution de Citron où restent des produits dangereux.

Après Citron, voici le projet... Orange ! Un nom en forme de clin d'oeil choisi par la société Sita, filiale de Suez, qui s'est donnée deux ans pour aboutir son ambition : implanter en lieu et place de l'ancienne usine une chaudière biomasse, « qui produira de la vapeur et de l'électricité à partir de bio-déchets solides ». Il est question, entre autres, d'une « fourniture directe d'énergie aux industriels voisins ».

L'association Écologique pour Le Havre, pour sa part, émet déjà un certain scepticisme face à ces annonces : « Pour leur fourniture de la vapeur, il faudrait la faire passer sous le grand canal qui est à gabarit maritime. Qui paie la pose des tuyaux ? »

Bacs de soude et d'acide

Mais l'actualité du site reste la délicate question de sa dépollution. C'est toujours l'État, via l'Ademe, qui gère les opérations. Pour deux raisons : d'abord, si le tribunal de commerce du Havre l'a bien désigné comme nouveau propriétaire de lieux, Sita ne dispose pas encore des clés. Ensuite, la toxicité de certains déchets toujours sur place pose encore un problème de sécurité publique, mission qui reste du ressort de l'État.

Après une première phase de travaux, aujourd'hui terminée, ayant notamment mis fin aux fumerolles des déchets imbrûlés, une seconde doit bientôt débuter. « Le marché a été notifié il y a une dizaine de jours », confirme la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement).

Il est question cette fois d'évacuation : des déchets organiques aujourd'hui abrités sous les alvéoles extérieures, ainsi que des bacs de soude et d'acide chlorhydrique et des piles au lithium restés à l'intérieur. Ces produits seront tous évacués « vers des centres adaptés, le moins loin possible », indique la Dreal. La durée de l'opération reste indéterminée : « plusieurs semaines, voire plusieurs mois ».

Appel à projets de la Région

Et après ? La gestion devrait théoriquement revenir au futur propriétaire. Sur cette question, Sita a choisi de ne pas communiquer tant que n'auront pas été détaillés ses objectifs à destination de la Région. Celle-ci les étudiera en effet dans le cadre de son appel à projets énergies dont le dépôt de candidatures s'achève au mois d'août, avec la promesse de financement pour les lauréats.

T. D.

(source le havre libre)

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