Mardi 21 Juin 2011:
L'UE renégocie avec la Grèce
Finance. L'Europe conditionne la poursuite du soutien à Athènes à l'adoption d'un nouveau plan d'austérité.
Dans la nuit de dimanche à lundi hier, les membres de l'Eurogroupe, réunis à Luxembourg, ont renvoyé la balle dans le camp de la Grèce en refusant de débloquer la cinquième tranche de l'aide à Athènes et de valider un second plan d'aide au pays tant que le parlement grec n'aurait pas voté un nouveau programme d'austérité.
Une mission conjointe de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) s'apprête à retourner en Grèce pour discuter des modalités du second plan de sauvetage du pays.
Les ministres des Finances de la zone euro se retrouveront le dimanche 3 juillet pour finaliser l'aide à la Grèce, a annoncé lundi leur chef de file, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, espérant que d'ici là le Parlement grec aura entériné un nouveau train de mesures d'économies et de privatisations.
À Athènes, une foule de manifestants hostiles au nouveau plan d'austérité du gouvernement s'est rassemblée place Syntagma, devant le parlement. Une grève de 48 heures des employés de la compagnie nationale d'électricité grecque PCC a débuté dimanche à minuit, et devait avoir pour conséquence des coupures tournantes. Les grévistes entendent protester ainsi contre le projet de privatisation de leur entreprise. Les manifestants prévoient un grand rassemblement ce mardi avant le vote de confiance prévu au parlement en fin de journée. De son côté, le nouveau ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, a dit dans un communiqué qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour faire adopter le nouveau paquet de mesures d'économies, hausses d'impôts et privatisations tel que décidé avec l'UE et le FMI.
En parallèle, des discussions devaient s'ouvrir dans les capitales européennes avec les créanciers privés de la Grèce afin de déterminer leur participation au second plan de soutien. Inquiets des répercussions de la situation en Grèce sur l'économie internationale, les ministres des Finances du G7 ont quant à eux tenu lundi une nouvelle téléconférence.
Sans accord début juillet, la Grèce fera défaut sur sa dette souveraine dans les jours suivants.
(source le havre libre)