> Presse —La désillusion des ex-Citron |
Samedi 18 Juin 2011:
La désillusion des ex-Citron Social. Un mois après l'annonce de la reprise du site, la majorité des salariés n'a toujours pas retrouvé d'emploi. Voilà un peu plus d'un mois que l'annonce de la reprise de l'ancienne usine Citron est tombée. Désignée par le tribunal de commerce du Havre, Sita, filiale du groupe Suez spécialisée dans le traitement de la valorisation des déchets, a annoncé son intention d'y implanter une chaudière biomasse (unité de production d'énergie à partir de la combustion de déchets de bois). Seulement, ce projet ne garantit aucunement la reprise d'anciens salariés. Une profonde désillusion pour la majorité des 115 personnes licenciées à la suite de la liquidation judiciaire de l'entreprise. Une trentaine d'entre eux était réunie hier matin à la maison des syndicats pour faire le point sur la situation. Très peu ont retrouvé un emploi durable. « Une vingtaine seulement », indique le délégué CFE-CGC Thiery Coesme « en CDI ou CDD longue durée ». La plupart des autres suivent des formations dans le cadre d'un contrat professionnel, en partenariat avec Pôle emploi. « Arnaque » « J'ai l'impression que nous payons le fait d'avoir dénoncé publiquement les manquements de notre ancien employeur », lâche Thierry Coesme, amer. Avec Michel Walosik, responsable havrais CFE-CGC, il partage un sentiment d'« arnaque » quant aux annonces de Sita. Les deux hommes maintiennent que l'entreprise s'était engagée à la reprise d'au moins une trentaine de personnes. « Ce qui était en jeu, c'était uniquement le rachat des bâtiments », assurait pourtant il y a peu dans nos colonnes Philippe Leblanc, directeur général Sita grand ouest (contacté hier son succès). Une brochure avait été éditée par la filiale de Suez pour vanter les mérites de son projet sur la zone industrielle du Havre. Outre l'annonce de 45 emplois directs et 65 emplois indirects créés, celle-ci stipulait : « La création d'une unité de cogénération constitue pour les ex-salariés Citron, à moyen terme, une opportunité de retrouver un emploi local dans lequel leurs connaissances trouveront naturellement à s'exprimer ». À condition qu'ils patientent deux ans, le temps que s'est donné Sita depuis pour réaliser ses objectifs. T. D. (source le havre libre)
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