> Presse  Le PCF fait son choix pour 2012

 

Jeudi 16 Juin 2011:

 

Le PCF fait son choix pour 2012

Les communistes se prononcent, à partir d'aujourd'hui jusqu'à samedi, pour arrêter leur stratégie aux élections de l'an prochain et le nom de leur candidat à la présidentielle.

Demain et jusqu'à samedi, les communistes se prononcent sur leur stratégie et le choix de leur candidat à l'élection présidentielle. L'issue d'un processus qui aura duré cinq mois, depuis « l'appel à candidatures » lancé par le Conseil national du PCF, 7 janvier.

Dimanche matin, la direction nationale du PCF annoncera officiellement les résultats de cette consultation et le nom de celui qui aura été choisi par les communistes pour les représenter. Un moment qui promet d'être tout sauf anodin. Ce serait en effet la première fois depuis 1974 que les militants pourraient désigner un candidat qui n'est pas issu de leurs rangs.

La Conférence nationale de leur parti, qui s'est tenue à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, les 3, 4 et 5 juin, s'est prononcée à 63,6 % en faveur de la candidature du coprésident du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon, à l'élection présidentielle, dans le cadre d'un accord global liant les forces du Front de gauche (PCF, PG, Gauche unitaire), tant sur le plan de la répartition des circonscriptions aux élections législatives que du programme pour la mandature. « Nous réaffirmons notre choix d'une campagne qui fasse la différence par sa démarche collective et partagée, dans laquelle notre parti doit jouer pleinement son rôle », explicite la résolution adoptée en ce sens.

 

L'option du Front de gauche majoritaire.

Mais si l'option du Front de gauche rassemble la très grande majorité des communistes, le nom du candidat à la présidentielle, lui, ne fait pas consensus, une grande part des délégués ayant fait part de leur volonté que le choix reste ouvert sur le bulletin adopté par la conférence pour le vote des 16, 17 et 18 juin, entre Jean-Luc Mélenchon et le député communiste du Puy-de-Dôme,  André Chassaigne, lui aussi candidat au nom du Front de gauche. Pour certains, en effet, la candidature d'André Chassaigne présenterait la garantie d'une campagne moins

« personnalisée ». À l'issue d'un long débat, et après le désistement du député du Rhône, Andreï Gerin, qui appelle à voter pour André Chassaigne, la conférence a donc adopté, à une confortable majorité (79,9 %), un bulletin qui laisse le choix ouvert entre trois possibilités. La proposition de la Conférence nationale en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, celle d'André Chassaigne, et celle d'Emmanuel Dang Tran, responsable communiste opposé au Front de gauche, qui entend incarner une candidature du seul PCF à la présidentielle.

Vers un groupe Front de gauche à l'assemblée ?

Pour l'heure, le contrat d'ensemble du Front de gauche n'est pas complètement bouclé, les discussions se poursuivant pour achever la répartition des candidats aux législatives sur la base du mandat donné à la direction du PCF (80 % environ des circonscriptions pour le PCF et 20 % réservées à ses partenaires) pour la Conférence nationale. Mais d'ores et déjà, cet accord permet une « dynamique de rassemblement qui pourra avoir de l'écho en permettant à d'autres de nous rejoindre », explique Marie-George Buffet à l'Humanité. Pour elle, désigner Jean-Luc Mélenchon serait un « geste fort que donneraient les communistes de leur volonté unitaire qui dépasse l'idée que chacun doit avoir un candidat », poursuit la députée. Elle forme le voeu que cet accord permette, au final, de « constituer un groupe Front de gauche à l'Assemblée nationale qui compte beaucoup de députés communistes et des autres forces du Front de gauche. Il faut avoir de l'ambition, il ne faut pas jouer petit. C'est ça le Front de gauche, ce n'est pas un parti qui dit aux autres de se rassembler autour de lui, mais un rassemblement qui donne à voir que trois formations ont décidé d'ouvrir un chemin nouveau à gauche, trois formations qui travaillent d'égal à égal. La candidature de Jean-Luc Mélenchon donne à voir cette démarche de fond », estime l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007.

Sébastien Crépel avec Max Staat

(source l'Humanité)

  haut de page