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Mercredi 15 Juin 2011:

 

Fillon exclut une hausse d'impôts

Dépendance. Le Premier ministre, François Fillon, a de nouveau écarté hier mardi toute hausse généralisée des prélèvements obligatoires pour financer la dépendance.

Dans un rapport rendu public hier mardi, le Conseil économique, social et environnemental estime que la perte d'autonomie des personnes âgées doit continuer à être financée « sur un socle essentiellement public et qu'il revient à la solidarité nationale de l'assumer ».

Il propose d'instaurer une taxe de 1 % sur les successions et les donations et d'aligner la CSG des retraités sur celle des actifs au-delà « d'un certain seuil de revenus ». Des mesures qui rapporteraient respectivement 1,5 et 1,7 milliards d'euros.

En ouverture d'un colloque sur la dépendance à Marseille, François Fillon a aussitôt rejeté toute hausse d'impôts.

« Le président de la République a voulu que toutes les pistes de financement soient examinées sans tabou. Mais je tiens à dire très solennellement qu'une hausse généralisée des prélèvements obligatoires serait préjudiciable à notre économie et ce n'est pas souhaitable », a souligné le Premier ministre.

La ministre des Solidarités Roseline Bachelot, qui accompagnait François Fillon, doit remettre fin juin ses propositions à Nicolas Sarkozy, qui devrait se prononcer en juillet. La réforme devrait être introduite à l'automne dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) Pour 2012.

« Il faut exclure toute augmentation générale de la CSG (Contribution sociale généralisée, NDLR) car ce serait une solution de facilité dont les conséquences pèseraient lourdement sur l'emploi et l'activité », a déclaré François Fillon.

L'idée d'une assurance obligatoire est également exclue. « cette formule ne sera pas retenue car c'est à partir de notre socle de solidarité que nous allons progresser. Et l'assurance restera donc complémentaire et facultative », a-t-il expliqué.

Le chef du gouvernement a précisé que toutes les autres pistes évoquées restaient sur la table. Au nombre des options avancées figurent le recours aux assurances privées, l'éventuelle récupération des aides sur la succession du bénéficiaire et l'instauration d'une deuxième journée de solidarité ne concernant que les salariés.

Selon une étude TNS-Sofres publiée en février, les Français plébiscitaient à 75 % le recours aux impôts ou aux taxes pour financer la future réforme.

« Pour répondre aux effets de l'accroissement prévisible des situations de dépendance, nous aurons besoin de dégager des marges de manoeuvre financières. Et on ne les obtiendra qu'à une condition : que l'on poursuive sans faillir notre stratégie de redressement des comptes publics », a réaffirmé François Fillon.

(source le havre libre)

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