Vendredi 27 Mai 2011:
Baroud d'honneur à la plage
Manifestation. Les opposants au G8 se sont retrouvés à la plage pour adresser un ultime message aux chefs d'État.
« Les Havrais vent debout contre le G8 ! » À défaut d'aider la manifestation organisée hier en fin d'après-midi par le collectif anti-G8, les conditions météorologiques facilitaient au moins les jeux de mots.
Les violentes bourrasques rendaient difficile en effet le déploiement de la grande banderole annoncé par les organisateurs du contre-sommet havrais. Ces derniers se sont rabattus sur la digue nord pour dérouler le message directement adressé aux chefs d'États réunis en face à Deauville : « G8 dégage ! » traduit aussi bien en japonais, anglais, catalan, breton, italien, etc., sur environ 200 mètres.
Pas loin de 200 manifestants se sont regroupés pour cet ultime rendez-vous du contre-sommet, jusqu'aux environs de 18 h 30. Des policiers en tenue civile observaient de près cette action. Dans des rues proches, de nombreux CRS se tenaient à disposition. « Risque d'actions nuisibles notamment sur établissements bancaires type collage d'affiches », ont été avertis par ailleurs plusieurs commerçants havrais hier midi, via le système d'information SMS coordonné par les services de l'État et la CCI. Peu ont décidé toutefois de fermer.
Action surprise à la BNP
Mais les banques ont bien fait l'objet d'une action surprise des militants venus du camp autogéré de Montgeon. Vers 16 h 30, une dizaine d'entre eux ont pénétré dans l'agence BNP-Paribas de l'avenue René-Coty, en centre-ville.
Une banque accusée, entre autres, d'« esquive d'impôts » et d'investissement massif dans le nucléaire. C'est d'ailleurs vêtus de pseudo-tenues de protection que les anti-G8 ont mené cette action non-violente, mimant un test de radioactivité dans l'agence. Le groupe s'est ensuite rendu au Crédit Agricole voisin, où il s'est heurté à des portes closes.
Le camp autogéré de Montgeon reste en activité jusqu'à dimanche.
En fin de manifestation, le mannequin de « M.
Capital » a été décapité...
Thomas Dubois et Arnaud Rouxel
(source le havre libre)