> Presse —>Fécamp : La colère monte chez Carrefour |
Lundi 16 Mai 2011: La colère monte chez Carrefour Fécamp. Les salariés de Carrefour Market ont observé deux heures de grève samedi pour réclamer de meilleurs salaires, juste avant la négociation nationale. Après le mouvement de grève du 9 avril dernier, les salariés de l'enseigne Carrefour ont de nouveau démontré leur insatisfaction samedi matin. Tout en laissant la clientèle pénétrer dans la grande surface de la route de Ganzeville, ils ont distribué des tracts et fait signer des pétitions. Une démarche à laquelle le public a d'ailleurs répondu de bonne grâce... Très majoritairement suivi par le personnel, ce débrayage a duré deux bonnes heures. Et l'on signalait des actions similaires dans d'autres magasins de la région au Havre et à Rouen. La CGT des commerces entendait ainsi lancer un coup de semonce à la direction avant la négociation annuelle obligatoire sur les salaires qui doit s'ouvrir ce mercredi 18 mai. Il faut savoir que ce Carrefour Market est un supermarché et non pas un hyper. Les accords d'entreprise sont donc différents. Le personnel de Fécamp demande au moins l'alignement des avantages : prime de 200 €, renégociation de la prime de vacances (un demi_mois pour six ans de présence actuellement), remise de 10 % sur les achats (contre 7 % aujourd'hui) et attribution de chèque déjeuner. « Bénéfices faramineux » Plus globalement, c'est le niveau des salaires et des conditions de travail qui sont décriés : une caissière embauchée il y a 26 ans qui travaillent 37,30 heures déclare un salaire de 1250 € ancienneté comprises. « C'est nous qui faisons tourner la boîte à 9,20 € l'heure, entendait-on. Les primes sont plafonnées tellement haut qu'elles sont inaccessibles. Alors qu'un directeur peut très bien percevoir 12 000 € de gratification ! Le groupe fait des bénéfices faramineux, mais ce sont toujours les mêmes qui s'en mettent plein les poches ! Enfin, il y a bien trop d'emplois précaires. On doit augmenter les effectifs en favorisant le passage des temps partiels à des temps complets pour les salariés qui le souhaitent. » P.-G. C. (source le havre libre)
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