Lundi 2 Mai 2011:
Fécamp. Une mobilisation limitée.
Fécamp. L'intersyndicale qui appelait à célébrer le 1er mai n'a pas fait le plein, mais à rappelé ses revendications.
Peu nombreux mais déterminés, les syndicalistes et des sympathisants se sont réunis hier pour la Fête du travail. Devant l'espace Henri-Dunant, ce rassemblement était à l'appel de l'intersyndicale regroupant la CFDT, la CGT, Force ouvrière, la FSU et Solidaires. On notait la participation de plusieurs élus de la majorité municipale.
Ce 1er mai était notamment placé sous le signe de l'actualité internationale, exprimant, d'une part, le « soutien aux peuples des pays arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté »; d'autre part, « en dénonçant les politiques d'austérité imposées en Europe pour soi-disant assainir les dépenses publiques. Les salariés ne doivent pas payer le coût d'une crise dont ils ne sont en rien responsable... »
« Régression sociale »
Au plan national, la CGT s'insurge contre « le contexte de crise économique et sociale (qui) creuse les inégalités. Alors que les entreprises du CAC 40 ne cessent d'augmenter leurs bénéfices, les salariés, eux, ne bougent pas ». La CGT demande « une vraie politique industrielle qui donne la priorité à l'emploi et non aux dividendes ; des services publics de qualité qui favorisent la réduction des inégalités en mettant fin au non- remplacement d'un fonctionnaire sur deux ; une amélioration des salaires et des pensions, permettant à chacun de vivre dans la dignité et en garantissant le droit à une protection solidaire et de haut niveau ». Quant à FO dont le représentant prit également la parole, le syndicat dénonce une « régression sociale à tous les étages ». Il réclame une « augmentation générale des salaires et plus de pouvoir d'achat puisque cela représente plus de consommation donc plus de croissance et plus d'emplois ».
Posant que « le dogme du travailler plus pour gagner plus est un échec », FO rappelle que « la réforme des retraites est une attaque sans précédent (qui) ne pérennise pas le système par répartition juste et solidaire. Le chômage est en hausse puisque le départ à la retraite à 62 ans contribue directement au chômage des jeunes. Les entreprises ne veulent plus des travailleurs de plus de 50 ans et les exonérations de charges patronales sont inefficaces ». Pour ce qui est du coût du carburant, « le PDG de Total annonce un prix de 2€ dans un proche avenir », rappelle FO. « Les réserves s'épuisent ? Non, la spéculation en est responsable alors que beaucoup d'entre nous n'ont d'autre solution que de prendre leur voiture pour aller travailler... »
P -G. C.
(source le havre libre)