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Mercredi 20 Avril 2011:
Bataille pour les « Borloo » Habitat. Les propriétaires sont encore plus inquiets après le passage de l'expert. Leur histoire passe à la télé ce soir. Ils sont aux abois financièrement, mais ils sont bien décidés à ne pas lâcher l'affaire. Les propriétaires de maisons « Borloo » à Caucriauville, qui poursuivaient le promoteur Les Nouveaux Ateliers urbains pour malfaçons, ont de nouvelles inquiétudes. Le tribunal avait ordonné la visite d'un expert indépendant afin d'observer, objectivement, les plaintes des habitants. Son passage, il y a quelques jours, a ravivé les craintes des quatre familles. « Il semble que ma maison soit plus basse que le trottoir. Cela provoquerait des infiltrations d'eau par le sol. C'est pour cela que mon parquet est déjà mort. L'expert n'a pas parlé avec nous mais il semble qu'il ait vu des choses supplémentaires à ce que nous avions nous-même constaté », explique Carole Bertin, l'une des propriétaires. Problèmes de structure L'avocat des familles est en train de réclamer une extension d'expertise auprès du tribunal afin de vérifier l'étanchéité des structures « La pérennité des édifices est, semble-t-il, remise en question. Des éléments, indécelables par les profanes, n'ont pas échappé à l'expert. Nous aurions souhaité une extension d'expertise à l'amiable. Le promoteur a refusé », souligne Maître Benoîst. Une nouvelle procédure est donc engagée, au grand dam des propriétaires qui n'ont, définitivement, pas les moyens. « J'ai déjà pris un crédit pour les 4000 € à payer pour le tribunal, l'avocat, l'expert et l'huissier. Il va falloir que je refasse un crédit pour être sûr que ma maison tient debout. Leurs maisons sociales, elles nous ont vraiment mis dans la merde ! Quelle que soit la voie que je choisis, il va falloir que je paie », s'énerve Mustapha Merzougui, un autre des plaignants. « Il peut s'agir d'une stratégie de la part du promoteur qui espère peut-être que mes clients stopperont la procédure, faute d'argent », commente l'avocat. La colère monte chez ces familles en même temps que le désarroi. « Lors de la visite de l'expert, le prometteur a systématiquement minimisé les malfaçons. Il a assuré que le jardin était couvert de terre végétale par exemple. Vous verriez mon jardin... », regrette Mohamed Ben Bachir. « Le promoteur nous prend pour ce qu'on n'est pas. Devant le tribunal, leur avocat avait dit que nous étions trop passionnés. L'expertise a montré que nos réclamations étaient justifiées et rien que ça, c'est un soulagement. Maintenant, d'autres inquiétudes arrivent », lance Peggy Gueide. « Pièces à conviction » L'histoire de ces familles a fait l'objet d'un reportage sur France 3 dans l'émission « Pièces à conviction » qui passe ce soir à 20 h 35. Face à ces nouvelles peu encourageantes, d'autres propriétaires de maisons « Borloo » de ce promoteur, ont décidé eux-aussi de se défendre. Maître Benoîst représente donc cinq propriétaires de la rue Robespierre à Caucriauville et trois du site Utrillo de la Mare-Rouge. « On ne sait pas quand tous ces soucis vont prendre fin. On en a marre. Tout ce que l'on sait, c'est qu'on paie et qu'on n'a toujours rien de bien », souffle Carole Bertin. Marie-Ange Maraine Ce soir, émission « pièces à conviction » sur France 3 à 20 h 35. (source le havre libre)
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