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Mercredi 23 Mars 2011:
L'hommage unanime Cérémonie. Plusieurs centaines de personnes ont dit adieu hier soir à l'ancien maire décédé mercredi. « Le Havre n'oubliera pas André Duroméa », a dit Antoine Rufenacht. « Tu aurais pu vivre encore un peu ». C'est avec les mots de Jean Ferrat que Roland Leroy a conclu hier soir, avec une profonde émotion, l'hommage rendu à André Duroméa, décédé mercredi dernier. Dans le hall de l'hôtel de ville et sur le parvis, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées pour un dernier adieu à l'ancien maire du Havre. Hommage émouvant, simple et sobre pour saluer la mémoire de celui qui « nous a marqués comme il a marqué Le Havre, d'une empreinte indélébile », a souligné Édouard Philippe, qui avait un an lorsque André Duromméa fut élu maire. « Lorsque j'était enfant, rappelle-t-il, André Duroméa semblait à la fois éternel et évident. Il était maire du Havre, point. A la vérité, pour moi et pour beaucoup de Havrais, il était Le Havre ». « Homme de conviction et de courage, André Duroméa aimait passionnément sa ville et ses concitoyens », a souligné Daniel Paul, le député communiste qui fut l'un des plus proches de l'ancien maire. « Homme pondéré, il était d'une grande humanité dans ses rapports avec les gens de toutes conditions. Il était respecté par tous, y compris par ses adversaires politiques ». Celui qui fut, justement, son adversaire « le plus coriace et le plus déterminé », Antoine Rufenacht, a lui aussi salué la mémoire de son prédécesseur. Bien sûr, les deux hommes ne partageaient pas les mêmes convictions, « mais nous avions en commun ces deux valeurs essentielles, l'engagement et la fidélité ». « Le Havre n'oubliera pas André Duroméa. Les Havrais n'oublieront pas André Duroméa, je n'oublierai pas André Duroméa », ajoute Antoine Rufenacht. « Etre fidèle au souvenir d'André Duroméa, dit-il, c'est entretenir la flamme d'une certaine idée de la politique et de l'investissement pour la vie de nos concitoyens ». « Il est difficile de s'exprimer quand on perd un morceau de soi-même ». Roland Leroy était l'ami d'André Duroméa depuis soixante-six ans. « Mais avant même notre rencontre, dit l'ancien résistant, il était entré dans ma vie comme un exemple ». « Un modèle » En retraçant l'histoire de la seconde moitié du XXe siècle, Roland Leroy a rappelé ses souvenirs avec André Duroméa, ses soirées, ses accidents de voiture « dus à ma maladresse », les manifestations, la clandestinité, les luttes, « les violences policières », les campagnes électorales... « André reste un modèle de cette génération de militants qui, sans jamais renier leurs origines ouvrières, deviennent des intellectuels », explique Roland Leroy. Profondément marqué, l'ancien directeur de L'Humanité a dit, hier soir, qu'il perdait « un frère, plus proche qu'un frère de sang. Pour Roland Leroy, André Duroméa « possédait des qualités personnelles que je considère comme les plus hautes qualités communistes, les plus hautes qualités humaines : le courage, la détermination tranquille et modeste de l'humanisme ». ST. M. U. ET L. F. (source le havre libre)
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