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Jeudi 14 Juillet 2011:
Jeunes du monde et culture de paix Une centaine de jeunes venus de quinze pays ont participé à une Rencontre internationale organisée par le Mouvement de la paix et accueillie par le maire PCF de Garchizy (Nièvre), Garchizy, Varennes-Vozelles (Nièvre), envoyé spécial. Les rues sont pavoisées d'arc-en-ciel. Le drapeau de la paix est partout : « On est chez nous, ici », plaisantent les participants à une cinquième Rencontre internationale de jeunes pour une culture de paix (RIJ). Jean-Paul Pinaud, maire communiste de Gachizy, où se tient une partie des activités, voit cet accueil comme « un prolongement naturel de la politique municipale ». La petite ville de 3800 habitants est « porteuse d'une politique de paix », traduite en arrêtés municipaux « pour empêcher les saisies, les expulsions, les coupures d'électricité... ». « Travailler à une culture de paix, c'est assurer les droits humains », selon la doctrine du Mouvement pour la paix, organisateur de la RIJ. Pour graver ce travail dans le marbre, le conseil municipal a voté pour faire de la ville une « commune pour la paix », titre dont s'honneur déjà Varennes-Vauzelles. Ce n'est « pas un hasard si on s'est fixé ici », sourit le président du Mouvement pour la paix, Pierre Villard. Près d'une centaine de jeunes de quinze pays (Turquie, Croatie, Sénégal, Allemagne...) on fait le déplacement. « Ils montrent un engagement très fort dans les débats, mais aussi dans les actes du quotidien », se réjouit Pierre Villard. Vaisselle, ménage, repas : le camp autogéré est le reflet d'une société apaisée. « La paix, ça commence par respecter son voisin » estime Raphaëlle. Discussions « politiques mais pas politiciennes » animent des jeunes aux profils très divers qui, « chacun dans son pays, luttent pour la paix dans le monde ». « Un autre monde est possible. Osons-le ! » Pour la plupart, la question de la militarisation du monde reste cruciale. Surtout en rapport des moyens engagés pour l'amélioration des conditions de vie, notamment dans les pays du Sud. Lucien, interrogé par le journal de la paix, éphémère quotidien concocté par les participants, est un ancien kadogo, un enfant-soldat « utilisé par la rébellion en 1997 pour renverser le maréchal Mobutu », qui a fondé l'Ambassade des jeunes victimes de guerre, une association d'aide aux enfants-soldats. Célia et Houria, algériennes, parlent de la place des jeunes filles dans un pays où « la virginité a souvent plus de valeur que la personnalité », de l'accès à l'éducation, « moyen de s'évader ». Pour tous, « un autre monde est possible. Osons-le !». Tout au long de leur séjour, les jeunes, et les intervenants moins jeunes, ont travaillé en profondeur. De leurs réflexions sont nées plusieurs ébauches de réseaux de jeunes (Turquie et Croatie) pour une culture de paix. Un appel international sur le sujet à destination des élus et des médias, directement inspiré des propositions recueillies lors des ateliers, va être rédigé dans les jours qui viennent. Mais avant de s'adresser au monde, les jeunes rencontreront les habitants de Garchizy et Varennes-Vauzelles, aujourd'hui et demain, lors de pique-niques et banquets citoyens, de concerts... Histoire de recharger les batteries avant de « retourner au combat »... Pour la paix. Grégory Marin (source l'Humanité)
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