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Mardi 4 Mai 2010:

« Paris-Rouen-Le Havre » : un avenir commun

Ne dites plus Grand Paris ! Les élus de l'axe Paris-Rouen-Le Havre préfèrent parler de « Seine d'avenir ». Et c'est justement le nom que porte le colloque qui se tient aujourd'hui mardi au Havre, au Volcan. Il s'agit d'une première, un colloque inaugural qui pourrait se décliner à Paris et Rouen à partir de l'année prochaine. « Notre avenir est de chasser en meute », aime à parler Antoine Rufenacht, le maire UMP du Havre à l'origine de ce rendez-vous avec Laurent Fabius, le président PS de la Communauté Rouen-Elbeuf-Austreberthe, et de Bertrand Delanoë, le maire PS de Paris. Tous les deux seront présents aujourd'hui au Havre, ainsi que de très nombreux élus de l'axe Seine vu de manière très large. Plusieurs élus bas-normands sont également annoncés pour faire entendre la voix de la rive sud.

L'enjeu du train

« Chasser en meute » : plus qu'une simple intention, les élus veulent que cela devienne une réalité. Et pour cela, l'objectif est de faire en sorte que les dossiers normands ne tombent pas dans l'oubli... Car l'enjeu est considérable et trouve, comme première concrétisation, la construction d'une ligne ferroviaire entre Paris, Rouen, et Le Havre, un train ou une ligne à grande vitesse. Ce projet doit mettre Le Havre a une heure et quart de Paris et Rouen à trois quarts d'heure. Annoncée il y a un an par le chef de l'État, le dossier du futur TGV normand pourrait faire l'objet d'un débat public avant la fin 2011 ; c'est ce que devrait indiquer jeudi la mission du préfet Duport chargé de plancher sur le dossier. Pour une concrétisation en 2020. Antoine Rufenacht aurait souhaité que le projet soit une réalité en 2017 – année du cinq centième anniversaire de la ville – mais le calendrier paraît court.

Quelle place pour l'Eure ?

Les enjeux de l'Eure sont-ils pris en compte ? Pas sûr, estime Jean-Louis Destans qui réunit ce matin le conseil général en session extraordinaire. L'Eure risque en effet de voir passer les trains plutôt que de s'y arrêter. « Or le département présente un poids démographique avec une progression supérieure à la moyenne, une place centrale dans l'offre actuelle de transports ferroviaires et un environnement économique dynamique, en particulier autour d'Évreux et le long de l'axe de la Seine. » C'est pour élargir la réflexion qu'il invite ce matin les conseillers généraux.

« Il est essentiel qu'il soit tenu compte des enjeux essentiels de l'Eure, que notre assemblée se doit d'exprimer pour construire un projet rassemblant toute la Normandie », écrit-il en préambule du débat sur le projet de ligne à grande vitesse. Une position qu'il ira lui-même défendre au colloque.

Une action en commun

Sur quoi pourrait déboucher le premier colloque « Seine d'avenir » ? Réponse ce soir après les interventions des participants, parmi lesquels les présidents des deux régions normandes et d'île de France. L'une des pistes devrait être de lancer une action commune auprès des principaux dirigeants du pays afin que le dossier – et notamment celui du TGV – avance rapidement. A moins que Guillaume Pépy, le président de la SMCF qui doit participer aux débats, n'apporte dans ses valises des réponses claires et précises.

ST. S. et D. B.

(source le havre libre)

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