Jeudi 2 Septembre 2010:

Les enseignants déjà remontés

« En grève lundi 6 septembre ! »

À l'appel des syndicats SNES, FSU, CGT Éducation, notamment, les enseignants des collèges et lycées marqueront lundi prochain leur désapprobation de la politique d'éducation.

« Je crois que c'est bien la première fois, depuis la création de la FSU en 1963, que nous appelons à débrayer juste après la rentrée qui se fait de façon échelonnée entre le 2 et le 4. Ce n'est pas de gaîté de cœur, mais la situation est exceptionnelle, qui témoignent de la crise de l'Éducation nationale ». Éric Purene, secrétaire académique du SNES FSU, ne mâche pas ses mots, car le climat est, selon lui, très dégradé, avec au premier chef une politique éducative qui se conforme aux politiques budgétaires... « Il est recommandé partout d'augmenter le nombre d'élèves dans les classes, de la maternelle à la terminale, pour faire des gains de postes, faire des économies sur les remplacements. » Les remplaçants justement, les syndicalistes ont fait les comptes. « On va devoir faire appel aux étudiants et aux retraités ! Ainsi il n'y aura pas de remplaçants en cas de maladie, de stage... en anglais sur les zones de Bernay, Vernon, Barentin..., plus de remplaçants en maths à Neuchâtel, Dieppe ou Lillebonne ». Côté maternelle et primaire, les enseignants sont remontés eux aussi, dénonçant notamment le fait que les jeunes enfants de moins de trois ans ne seront plus accueillis (ils le sont s'ils ont trois ans avant fin décembre). « Et puis les jeunes enseignants sont lâchés dans la nature, sans réel soutien », regrette Sabine De Almeida (Snuipp). Manque de tuteurs pour les jeunes profs, défaut d'accompagnement pour les élèves en difficulté, des classes de seconde à 35 au nom de la carte scolaire... les syndicalistes parlent d'« amateurisme d'État ».

M.B.

(source le havre libre)

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