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Mardi 9 Mars 2010:
Le mouvement se durcit Social. Avec deux grèves de nuit par semaine, la CGT du port met un peu plus la pression dans les négociations. La réforme portuaire n'a pas encore fini de faire parler d'elle. D'autant que les derniers événements ne laissent pas présager une issue rapide. La tension est encore montée d'un cran le 2 mars quand la CGT a quitté la table des négociations avec la direction du Grand port maritime. Cette semaine, l'organisation syndicale appelle à deux grèves de nuit. Jusqu'à maintenant, et ce depuis le 16 novembre, les travailleurs portuaires observaient un seul arrêt de travail hebdomadaire. « Nous passons à deux grèves, les nuits du mardi au mercredi et du mercredi au jeudi, et une amplification du mouvement n'est pas exclue. Notre directeur est pressé de signer l'accord cadre local. Il ne respecte pas les délais. Depuis l'adoption du projet stratégique en avril 2009, nous avions deux ans pour discuter. Notre directeur prétend subir des pressions extérieures pour nous faire un chantage sur la signature de cet accord, nous lui répondons que nous avons des pressions internes de la part des travailleurs », explique Patrick Deshayes, secrétaire général de la CGT portuaire. Et parmi les sujets qui fâchent, la « réinternalisation » de certaines missions. « Ces missions sont actées dans l'accord-cadre national, mais notre direction ne nous donne pas de garanties pérennes en terme de moyens humains et financiers », dénonce encore la CGT. Situation insupportable Un point de vue que ne partage pas la direction. « Le projet d'accord local représente un compromis acceptable, fruit d'une ample discussion et d'un large consensus. » Au terme de trente et une réunions, une douzième version a été présentée avec un contenu que la direction annonce comme nettement plus avantageux que l'accord-cadre national. Il faut de toute évidence, pour l'intérêt du port, trouver une solution acceptable pour toutes les parties et le plus rapidement possible. Les acteurs de la communauté portuaire, qui compte aujourd'hui leur perte, sont dans l'attente d'une situation plus stable. Heureusement, le calendrier s'éclaircit sur certains points. Ainsi, la cession des outillages au privé doit être « bouclée » dans les six mois à venir, comme l'a acté dans ses conclusions la commission nationale d'évaluation. ST. R. (source le havre libre)
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