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Mercredi 27 Janvier 2010:

Conseil municipal. Après la manifestation des parents place était donné au débat sur la fermeture de Jean-Macé.

La soixantaine de parents et d'élèves des écoles Jean-Macé et Videcoq avait levé le camp depuis de heures quand la question de la fermeture de leurs écoles fut abordée par les élus. La discussion partait d'un vœu formulé par les groupes d'opposition afin que le conseil « ne donne pas suite au projet de fermeture de l'école élémentaire Jean-Macé ». Le député communiste Daniel Paul évoquait une décision que « rien ne justifie au plan pédagogique » et pointait du doigt « l'absence de concertation entre la Ville, les enseignants et les parents. »

Une décision brutale mais réfléchie...

laurent Logiou (PS) lui emboitait le pas, frappé quant à lui par « une forme de violence dans les décisions prises par la Ville ces derniers temps. Une violence perçue par ces parents, mais aussi par les Havrais en général », sur d'autres dossiers comme la fermeture de L'Eden notamment.

« Fermer cette école a été une décision difficile, mais mûrement réfléchie », répondait Agnès Canayer. L'adjointe en charge de la famille et de l'enseignement expliquait que c'est « l'organisation des écoles en centre Ville qui a justifié la fermeture d'une des écoles en centre-ville. Le Havre est dotée d'un grand nombre d'établissements scolaires, bien supérieur à d'autre villes de taille identique. Nous avons 109 établissements au Havre contre 84 à Rennes, ou 97 à Bordeaux. « Face à ces chiffres, Agnès Canayer opposait une population qui diminue et donc un nombre d'enfants scolarisés en baisse : « Principalement en centre-ville qui a perdu 8 % d'élèves en dix ans. Il nous a donc paru important de regrouper ces écoles […] et je ne pense pas que ces regroupements nuisent à la qualité de l'enseignement, bien au contraire », expliquait l'adjointe, avant de reconnaître : « Sur la forme, je conçois que la décision ait pu être brutale. Néanmoins, elle a été prise en accord avec l'Éducation nationale et en toute responsabilité de notre part. »

Rufenacht : aucun regret

Un argument soutenu par Antoine Rufenacht, saluant « une politique de sagesse ». « Nous sommes amenés à gérer le mieux possible l'argent que l'on prend dans la poche des contribuables havrais. Cela consiste, dans les quartiers où le nombre d'enfants a diminué, à réduire le nombre de classes existantes. » Et le maire du Havre d'interroger l'assistance : « Est-ce raisonnable quand on a la gestion d'une ville de conserver, d'entretenir, de chauffer une école occupée à 45 % A un moment, il faut trancher et je ne regrette pas du tout le choix qui a été fait. »

Des prises de position qui ne manqueront pas d'alimenter les débats, vendredi à 17 h 30, à l'école Vedecoq où Agnès Canayer viendra annoncer officiellement aux parents la fermeture de la maternelle en juillet 2011.

Laure Ferrari

(source le havre libre)

 

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