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Lundi 27 Septembre 2010:

 

« Le logement social étranglé »

Congrès. Président d'Habitat 76, Didier Marie se rend demain au Congrès pour l'Union sociale de l'Habitat. Au centre des discussions, le désengagement financier de l'État.

Un seul sujet sera au coeur du Congrès qui va rassembler 800 organismes HLM ce mardi à Strasbourg : le désengagement financier de l'État qui, selon Didier Marie, met en péril des programmes de construction avec le risque que les bailleurs n'aient plus pour solution qu'une augmentation des loyers.

En Seine-Maritime, 35 000 ménages réclament un logement social. « Or nous ne pouvons satisfaire que 11 000 d'entre eux », reconnaît le président du Département. « Avec le détricotage actuel, les bailleurs ne pourront plus construire.

500 logements en moins en Seine-Maritime

On nous propose une France de propriétaires mais nous devons garder aussi un parc locatif de qualité. Or on voit bien que le logement social est dans le collimateur du gouvernement  et étranglé financièrement », proteste l'élu.

Première mesure, la création d'un prélèvement direct sur les organismes HLM, soit une ponction annuelle de 340 millions d'euros, ce qui pour Habitat 76 représente « 2,4 millions d'euros en moins soit 2,4 % des loyers, ce sera donc autant de fonds propres en moins pour le logement social. »

Deuxième manque à gagner, la baisse des aides à la pierre qui de « 630 millions d'euros en 2010, vont passer à 160 M€ en 2011 et n'atteindraient plus que 60 M€ en 2013 », ajoute Didier Marie. Ce qui, rapporté au Département, aboutirait à faire une croix sur 375 logements. La part de financement de l'État a été divisée par deux en dix ans. Enfin, le plafonnement des hausses de loyer sur l'Indice de référence (IRL) ne serait qu'un effet d'annonce. Cet « IRL est déjà appliqué et l'écart entre cet indice et la hausse moyenne constatée s'avère infinitésimal. »

Tout cumulé, le président du Département évoque la perte de 500 logements en Seine-Maritime, avec comme effet collatéral une perte d'emplois de l'ordre de 850 postes dans le secteur du BTP.

Ce mardi à Strasbourg, Didier Marie et ses collègues vont demander à l'État le retrait de la nouvelle contribution « sous peine qu'il n'ait plus d'interlocuteur face à lui dans ce domaine. »

V.B.

(source le havre libre)

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