Lundi 26 Juillet 2010:

La rentrée sera chaude pour l'Élysée

L'examen de la réforme des retraites en commission des Affaires sociales montre que le gouvernement n'est pas en confiance.

« Le déroulement de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale me confirme dans le sentiment que le gouvernement et le président de la République ne sont pas sûrs d'eux », a confié ce week-end, Bernard Thibault a l'Humanité. À l'issue de ce prédébat parlementaire, qui s'est déroulé la semaine dernière, « le gouvernement sait que  le texte ne va pas passer en l'état », commente le secrétaire général de la CGT. Dans une commission dominée par l'UMP, le texte initial est resté quasiment intact. Les députés ont confirmé le report de l'âge légal jusqu'à 67 ans. Les débats sur lesquels le gouvernement prépare des amendements pour tenter d'amadouer l'opinion publique « pénibilité, salariés ayant commencé à travailler tôt, polypensionnés) sont renvoyés à l'automne.

En fin de semaine, tous les syndicats ont réitéré leur appel à réussir la journée d'action du 7 septembre prochain, moment où le débat va s'engager dans l'Hémicycle. François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a prédit  un « automne chaud ». La situation « conforte » FO de « poursuivre son action de sensibilisation et de mobilisation », tandis que l'Unsa appelle à une « mobilisation massive pour une autre réforme des retraites ». Après être restée à l'écart, la CFE-CGC organisera son propre rassemblement le 7 septembre, avant de rejoindre le cortège intersyndical. Bernard Thibault, qui se souvient que Nicolas Sarkozy avait dit, lors du CPE,

« quand on a la CGC  sur la même position que la CGT, le gouvernement a un problème », considère donc que si certains aspects du texte peuvent évoluer, « il n'y a pas de raison qu'on n'essaie pas de les faire bouger sur l'ensemble ».

Paul Masson, avec Olivier Mayer

(source l'Humanité)

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