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Samedi 4 Septembre 2010:

La mobilisation de mardi s'annonce forte

La journée de grèves et de manifestations organisée contre la réforme des retraites mardi prochain sera la quatrième de l'année et constituera le dernier test pour les syndicats qui veulent influencer le projet. La mobilisation n'a jusqu'ici jamais atteint l'ampleur des défilés de 1995 qui avaient fait échec à une première tentative de réforme menée par le gouvernement d'Alain Juppé. Toute l'action future du Premier ministre de l'époque allait être marquée par le mouvement avant la dissolution de l'Assemblée nationale en 1997 qui a ramené la gauche au pouvoir. Le nombre des manifestants dépassait alors les deux millions, chiffre devenu une sorte de barre symbolique. Il a été atteint aussi en 2003 contre une précédente réforme. En 2010, le rassemblement est cependant allé crescendo, malgré les divisions des centrales syndicales.

Plusieurs centaines de milliers de personnes ont participé le 23 mars aux défilés, sans la CFDT et la CGC. Ce chiffre est monté jusqu'à un million de personnes le 27 mai, FO ne participant pas au mouvement. Le 24 juin, la mobilisation a ensuite atteint, selon les sources, entre 800 000 et deux millions de personnes.

Le potentiel est en théorie fort pour les syndicats, à en croire les sondages sur la réforme, selon lesquels environ six Français sur dix se déclarent opposés à un recul de l'âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans. Mais dans une étude TNS-Sofres-Logica publiée en juin, seuls 38 % des sondés se disaient prêts à manifester ou faire grève pour défendre le système actuel, cette proportion étant beaucoup plus marquée chez les sympathisants de gauche.

Nicolas Sarkozy a déjà dû affronter plusieurs mobilisations sociales importantes contre ses projets, notamment la réforme des régimes spéciaux de retraite en 2007, ou la réforme de la justice en mars dernier.

Les syndicats sont fréquemment parvenus en France à faire reculer les gouvernements avec ce type de journées. La dernière fois, c'était en 2006, quand des manifestations de plusieurs semaines et de millions de personnes avaient forcé le gouvernement dirigé par Dominique de Villepin à abandonner le Contrat première embauchent (CPE).

(source le havre libre)

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