Vendredi 15 Octobre 2010:
La contestation lycéenne monte d'un cran
Retraites : des dizaines de milliers de jeunes ont manifesté hier en France et en Haute-Normandie.
En attendant les manifestations de demain samedi contre la réforme des retraites, les lycéens haut-normands sont entrés dans la danse hier avec de nombreuses manifestations « spontanées », dont certaines ont été émaillées d'incidents divers.
C'est au Havre que le mouvement a pris le plus d'ampleur avec un rassemblement place de l'Hôtel-de-Ville et des blocages ou tentatives de blocage par exemple, au lycée François-Ier, en centre-ville, ou au lycée Jules-Siegfried. Les lycéens ont rejoint les étudiants à l'entrée de l'université du Havre. Selon la police, ils étaient 2500 à 3000. Plusieurs incidents sont survenus le long d'un parcours non organisé : rétroviseurs cassés, poubelles et voitures renversées... Des fenêtres d'un lycée ont même été endommagées par des jets de pierre.
Violences au Havre, face à face tendu à Rouen...
À Rouen, au carrefour de la rue aux Ours et de la rue de la Vicomté, 700 lycéens venus d'établissement de la rive gauche ont fait face à une compagnie d'intervention de la police nationale. Retenus par des syndicalistes de Sud et de la CGT, ils ont envoyé des oeufs vers les forces de l'ordre. Les manifestants souhaitaient se rendre aux studios d'Europe 1 installés place de la Pucelle à Rouen. Dans l'après-midi, les manifestants sont partis bloquer un dépôt de carburant au Grand-Quevilly.
À Fécamp, les lycéens ont organisé des blocus devant la grille des établissements Descartes et Maupassant. Près de 300 lycéens yvetotais ont défilé dans la rue. Le blocage du lycée Queneau a été reconduit à 7 h 30, heure d'arrivée de nombreux cars scolaires, devant le lycée avant que les lycéens partent en cortège dans les rues de la ville. À Elbeuf et Caudebec-lès-Elbeuf, 400 lycéens ont défilé, bloquant au passage plusieurs carrefours. Puis, ce sont les salariés de Sanofi-BASF de Saint-Aubin-lès-Elbeuf qui rejoignaient le rond-point du Calvaire pour une distribution de tracts.
À Évreux, les trois lycées publics sont entrés à leur tour dans la manifestation contre le projet de réforme des retraites. Au cours de la matinée, les élèves sont restés postés à l'entrée du lycée Aristide-Briand, dont les portes avaient été fermées. En début d'après-midi, un petit millier de lycéens a défilé dans le centre-ville. La manifestation a pris fin vers 15 h 30 devant la préfecture.
À Val-de-Reuil, 200 lycéens sont restés massés devant les grilles du lycée Marc-Bloch refusant d'entrer en classe. À Louviers, une centaine d'élèves du lycée Les Fontenelles ont eux aussi tenté de barrer le passage aux lycéens souhaitant entrer dans l'établissement. Puis, ils se sont donc rendus à pieds jusqu'au lycée professionnel Jean-Baptiste Decrétot pour inciter leurs camarades à les rejoindre dans la rue. Une grève tournante a également lieu au collège Hyacinthe-Langlois de Pont-de-l'Arche.
À Vernon, 300 élèves se sont massés devant l'entrée du lycée Dumézil. Pour éviter tout débordement, les policiers ont neutralisé une partie de la route d'Ivry qui mène à l'établissement. À Verneuil-sur-Avre, 500 jeunes du lycée Porte-de-Normandie se sont mobilisés à l'entrée de leur établissement pour en interdire l'entrée à tous les élèves, à l'aide de barricades de fortune avant de se rendre vers le centre-ville. Certains d'entre eux, trop véhéments, ont été interpellés par les gendarmes. Un arrêt de bus endommagé à Gruchet-le-Valasse et quelques frayeurs : tel est le bilan de la manifestation menée par 400 lycéens de Lillebonne et Bolbec en grève
A. L. (avec les rédactions locales)
(source le havre libre)
Des
manifestations partout en France...
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