Vendredi 12 Mars 2010:
Jumel à l'aise sur ses terres
Gauche. Enthousiasmé par la mobilisation ressentie sur le terrain, Sébastien Jumel clôt sa campagne dans sa ville.
Jour de marché et petit matin frais. Après « 8000 kilomètres parcourus et 12000 personnes rencontrées », Sébastien Jumel regagne ses pénates. Une sorte de retour à la source...
« Je passe les trois derniers jours de campagne dans ma ville », explique le maire communiste de Dieppe. Deux visites dans des résidences pour personnes âgées et une ultime réunion publique sont inscrites sur son programme de ce vendredi. Hier matin, c'est au marché de Neuville-lès-Dieppe, un quartier populaire de 13000 habitants sur les hauteurs de la ville portuaire, que la tête de liste du Front de Gauche a tiré ses dernières cartouches de campagne.
A tous les passants qu'ils salue et qui le connaissent, l'appellent parfois par son prénom, Sébastien Jumel lance la même phrase, comme un rituel : « Dimanche, on leur met une gauche, je compte sur vous. » « Vous pouvez compter sur moi et ma famille », répond une retraitée. « On va lui couper les vivres à l'autre », ajoute un passant, visant ainsi le président de la République qu'il entend sanctionner. Sébastien Jumel boit du petit-lait... Lui aussi fait de ces élections un enjeu national.
« Les électeurs sont en résistance, en lutte, estime-t-il. Ils doivent comprendre que plus le gauche combative sera forte, moins Sarkozy aura de capacité à casser les retraites et porter des attaques aux salariés du pays. Nous devons faire entrer les luttes partout où nous siégeons, y compris à la Région. »
« Un score à deux chiffres »
Candidat sur la liste de Bruno Le Maire (UMP), le Dieppois Jean Bazin profite lui aussi du marché de Neuville-lès-Dieppe pour rencontrer les électeurs. Les deux hommes se croisent au détour d'une allée... Salut amical et sourie de Sébastien Jumel. « il est courageux de venir faire campagne ici, le secteur vote à gauche », explique-t-il. Ce qui, bien entendu, l'enthousiasme.
S'il se bat pour que la Région « soit davantage au service des habitants et non pas une chambre technocratique », Sébastien Jumel veut aussi préparer « les jours d'après » : les municipales bien entendu, mais aussi, dès 2012, le rendez-vous des législatives.
Il sait, aussi, que son score sera observé à la loupe par la direction nationale du PCF qui pourrait faire de lui l'un de ses futurs dirigeants... Et s'il est aujourd'hui crédité de 8 % des intentions de vote, Sébastien Jumel a un pressentiment. « Nous allons faire un score à deux chiffres, assure-t-il. Je le sens sur le terrain. Il y a une vraie mobilisation. »
ST. S.
(source le havre libre)