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Lundi 5 Avril 2010:
C'est du vol Révélée par notre confrère Mediapart, l'affaire Joyandet vient de subir un rebondissement inattendu, alors qu'elle s'apprêtait à atterrir mollement au bout d'une piste glissante. Rappel des faits. Notre James Bond de la Coopération, sauveur de détenues françaises et, accessoirement, d'Haïti, saute, le 22 mars, dans un jet privé pour se rendre à une conférence internationale sur l'avenir de l'île sinistrée, donnée à Fort-de-France. Retour le lendemain matin. Coût de l'escapade : 116 500 euros. Depuis, Alain Joyandet regrette. Le même aller-retour sur Air France, en business class, coûte... 3848 euros. Mais, à y regarder de plus près, le gaspillage n'est pas si avéré, le secrétaire d'État ayant choisi la compagnie privée la moins chère du Bourget: le voyage ministériel revient à 5000 euros l'heure de vol, quand la moyenne tourne plutôt autour des 6000, dans cet aéroport pour grands de ce monde. Retenue pour le voyage, la compagnie Masterjet parvient à pratiquer des tarifs très compétitifs, grâce a une étonnante gymnastique. Son certificat de transporteur aérien est établi au Portugal, pays pointé par l'Organisation internationale de l'aviation civile pour être l'un des moins regardants d'Europe concernant l'entretien des avions. Pour éviter que notre fisc vienne fourrer son nez dans son commerce, les capitaux de Masterjet sont soigneusement gardés en Suisse. Quant à l'aviation utilisée, un Falcon 7X., il appartiendrait à un homme d'affaires russe qui a placé son joujou en exploitation chez Masterjet pour se faire un peu de blé. « On retrouve les mêmes montages que dans certaines compagnies comme Flash Airlines (qui avait connu un crash en janvier 2004, ndlr) », s'inquiète un pilote. Et si en fait Joyandet s'était rendu aux Antilles au péril de sa vie ? François Nénin (source Bakchich)
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