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Lundi 22 Mars 2010:
Journée d'action interprofessionnelle pour l'emploi Social. Cinq syndicats appellent mardi à une journée d'actions interprofessionnelle dans toute la France pour la défense de l'emploi, du pouvoir d'achat et des retraites. Explication. Deux jours après le dénouement des élections régionales, l'intersyndicale CFDT, CGT, FSU, Solidaires (Sud) et Unsa entendent remettre la pression sur le gouvernement et relancer le combat syndical. Un appel auquel se joindra FO « sur ses propres propositions ». L'objectif pour les syndicats est de relancer le mouvement enclenché début 2009 pour exiger une autre politique économique et sociale face à la crise et d'instaurer un rapport de force face au gouvernement à quelques semaines de la concertation sur la réforme des retraites. Au premier semestre 2009, plusieurs journées d'actions avaient fait descendre jusqu'à un million de personnes dans les rues. Pour mardi, l'intersyndicale appelle à « une mobilisation interprofessionnelle unitaire » avec « des grèves et des manifestations dans tout le pays ». Cette journée pourrait se traduire par des perturbations, tant à Paris qu'en province, à la SNCF, où un préavis de grève reconductible a été déposé par Sud-rail, dans les services publics. Les établissements scolaires devraient être également touchés. Le SNUipp, premier syndicat dans le primaire, appelle en effet les enseignants des écoles à se mettre en grève et promet une forte mobilisation. La CGT prévoit plus de 80 manifestations dans toute la France. A Paris, le cortège défilera de la place de la République à celle de la Nation. Contrairement aux précédentes mobilisations, la CFE-CGC et la CFTC ont choisi de ne pas s'associer à la journée d'action, décidée après le « sommet social » de l'Élysée, en février. Jacques Voisin, président de la CFTC, s'en explique. « Discutons d'abord avec le gouvernement. Si cela ne donne pas satisfaction, nous n'hésiterons pas une seconde à descendre dans la rue. Mais trop de manifs tuent les manifs », dit-il. La CGT a estimé de son côté que le résultat des élections régionales marquait un « désaveu clair » pour la politique de Nicolas Sarkozy. Selon elle, le vote intervient « dans une période où les salariés sont les principales victimes d'une crise dont ils ne sont pas responsables ». Sur le dossier des retraites, pour lequel des décisions seront prises à l'automne, les syndicats sont inquiets d'une « réforme à la hussarde » et dénoncent l'attitude du président de la République qui « s'est limité à annoncer une série de rendez-vous » lors du sommet social. Dans un entretien paru le 11 mars dans le Figaro Magazine, Nicolas Sarkozy à confirmé que la réforme des retraites concernerait aussi bien les 21 millions de salariés du secteur privé que les cinq millions de fonctionnaires français. (source le havre libre)
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