> Presse —> Jean-Pierre Brard présent à Athènes |
Lundi 17 Mai 2010:
Point de vue « L'aide débloquée par l'UE n'est pas pour les Grecs » Jean-Pierre Brard, Député (APP. PCF), Présent À Athènes, le 14 mai, au meeting organisé par la coalition de gauche Syriza. « Je suis venu pour envoyer un message de solidarité au peuple grec. Il s'agit de joindre nos efforts pour résister à l'offensive soutenue par l'Union européenne. Dans le cadre de la crise, elle n'a qu'un objectif : conforter les banques. Et les banques françaises sont au premier rang de la tonte du peuple grec. L'aide débloquée par l'UE n'est pas pour les Grecs. L'argent qui va transiter dans les caisses du gouvernement grec n'est là que pour assurer les échéances des banquiers, au premier rang desquels les banquiers français (75 milliards de dollars), suisses (64 milliards), allemands (43 milliards) et les marchands d'armes, français et allemands puisque l'État grec est l'un des meilleurs clients des marchands d'armes. De même, les options, qui n'ont pas été uniquement choisies par Georges Papandréou, le premier ministre, mais aussi par l'UE, ne visent qu'à garantir les créances des banques en serrant la ceinture des peuples, qu'il s'agisse des Grecs, des Portugais, des Espagnols, et de nous ensuite avec le débat qui vient sur les retraites. En imposant aux Grecs des conditions invraisemblables, l'Union dit aux banquiers : "Vous pouvez continuer à tondre les Grecs, demain les Portugais, les Espagnols et d'autres puisque nous vous accompagnons". Avec la réduction drastique du pouvoir d'achat, aucune condition n'est réunie pour faire redémarrer la croissance ; la question fondamentalement posée en Europe est celle de la répartition de la richesse : est-elle pour les actionnaires et la spéculation ou pour ceux qui travaillent ? Nous prônons cette deuxième logique, en faveur des travailleurs. Je crains qu'avec le recul, l'affaire des subprimes n'apparaisse complètement anecdotique : aujourd'hui, nous entrons dans une nouvelle phase de la crise infiniment plus grave. » Propos recueillis à Athènes par F. P. (source l'Humanité)
Dans les rues d'Athènes, toujours la
colère...
|