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Samedi 3 Avril 2010 :
Les inégalités s'accroissent Statistiques. Dans son étude publiée hier, l'Insee révèle que les revenus des plus riches ont augmenté quatre fois plus vite, notamment grâce aux redevances issues du capital Les revenus moyens des 1 % de Français les plus aisés ont augmenté plus rapidement que ceux de l'ensemble de la population entre 2004 et 2007, entraînant une augmentation des inégalités par le haut, montre une étude publiée par l'Insee. Et le taux d'imposition moyen pour cette catégorie privilégiée est de l'ordre de 20 % des revenus déclarés. Ce taux ne prend pas en compte, bien sûr, les prélèvements sociaux, les impôts locaux et l'impôt de solidarité sur la fortune qui, eux, sont inclus dans le « bouclier fiscal » qui, depuis 2007, limite à 50 % des revenus les impôts dus par un particulier. En 2007, le seuil d'appartenance aux très hauts revenus – les 1 % de plus riches – s'élève à près de 84 500 euros pour le revenu déclaré aux impôts par unité de consommation, c'est-à-dire en tenant compte de la composition du ménage (une unité pour le premier adulte, 0,5 unités pour les autres personnes de plus de 14 ans, 0,3 pour les moins de 14 ans). Cette limite correspond, par exemple, à un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 5300 euros nets par mois ou alors 4 000 euros mais avec en sus des revenus locatifs ou financiers de 2600 euros mensuels pour le ménage. Pour un couple avec deux jeunes enfants en revanche, le niveau de ressources mensuelles permettant d'être dans les très hauts revenus s'élève à près de deux 15 000 euros nets par mois. La quasi-totalité de ces 1 % de ménages les plus riches perçoivent des revenus d'activité ou de remplacement (salaires, traitements, chômage, retraites...) mais 93 % touchent aussi des revenus du patrimoine, contre 40 % de la population d'ensemble, et 27 % des revenus exceptionnels – plus-values notamment- contre seulement 2 % de la population. Les revenus du patrimoine est exceptionnels composent en moyenne le tiers des revenus des plus aisés ou, pour le dire autrement, les 1 % de plus riches perçoivent 5,5 % des revenus d'activité et de remplacement déclarés mais 32 % des revenus du patrimoine et 48 % des revenus exceptionnels. Or ces deux dernières catégories de revenus sont celles qui ont le plus augmenté entre 2004 et 2007 : + 46 % pour les revenus du patrimoine dans leur ensemble en euros courants et même + 55 % pour les revenus exceptionnels à comparer à une hausse de 11 % pour les revenus d'activité. « L'augmentation très forte de ces deux types de revenus a contribué à une augmentation des inégalités par le "très haut"», a souligné Julie Solard lors de la présentation de l'étude. Ainsi, alors que le revenu moyen déclaré par unité de consommation a augmenté de 9 % entre 2004 et 2007 pour 90 % de la population française, la hausse a été de 20 % pour les 1 % de très aisés et même de 39 % pour les 0,01 % de plus aisés. (source le havre libre)
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