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Vendredi 16 Avril 2010:

Une grève pour la forme

Social. À l'occasion de la table ronde organisée sur l'avenir du raffinage, la CGT appelait à la grève pour 24 heures... en attendant que soit fixé le sort du site Total de Dunkerque.

Gonfreville-l'Orcher, comme dans la totalité des autres raffineries hexagonales (douze, dont six possédées par Total), un mouvement de grève a ralenti l'activité du site jusqu'à ce matin 5 heures. L'appel national avait été lancé pour 24 heures par la CGT, en écho à la table ronde organisée hier à Paris sur l'avenir du raffinage en France, sous l'égide des ministères de l'écologie et de l'industrie.

70 % de salariés l'ont entendu dans les équipes du matin de la raffinerie Total Normandie, selon les sources syndicales. Hier midi, au changement de quart, une soixantaine de salariés s'est exprimée, à main levée, en faveur du débrayage. « On ne cherche pas systématiquement la majorité, c'est avant tout symbolique », indiquait à l'issue de sa prise de parole Thierry Defresne, délégué CGT. « Il faut bien faire le distinguo entre cette grève et le mouvement mené en solidarité avec la raffinerie des Flandres. » Celui qui, il y a deux mois, avait laissé planer la menace d'une pénurie de carburant... et qui avait provoqué l'annonce de la fameuse table ronde. Un « mouvement historique », comme l'a rappelé un représentant CGT. « Nous avions été à deux doigts de paralyser le pays. Cette table ronde, ce n'est pas rien, mais ça ne suffira pas pour assurer notre avenir. Sans pression, nous n'obtiendrons rien. »

Le sort de la raffinerie des Flandres demeurait exclu des discussions organisées hier à Paris. En revanche, le 22 avril la justice doit rendre son délibéré sur le référé déposé à Dunkerque contre les dirigeants de Total par le comité central d'entreprise, pour délit d'entrave aux instances représentatives du personnel et arrêt illégal de la production dans la raffinerie. « Nous reviendrons vers vous ce jour-là pour savoir si vous êtes prêts à relancer la mobilisation », a annoncé Thierry Defresne.

L'intersyndicale nationale exige toujours le redémarrage du site des Flandres et se réserve, le cas contraire, la possibilité de relancer le bras de fer avec la direction

Thomas Dubois

(source le havre libre)

 

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