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Vendredi 2 Avril 2010:
Grand canal : décision en juin Port. Fin juin, la direction du port du Havre dira si elle poursuit ou non son projet d'allongement du Grand canal. Creusera, creusera pas ? Le Grand port maritime du Havre prendra sa décision de prolonger – ou non – le Grand canal, lors de la réunion de son conseil de surveillance le vendredi 25 juin. Soit trois mois, comme le veut la loi, après que la Commission particulière du débat public (CPDP) a dressé le bilan des réunions, qui se sont tenues du 8 octobre au 7 février. « Un vrai bon débat », estime Philippe Deslandes, le président de la Commission nationale du débat, présent hier matin au Havre pour la restitution du rapport. Constat de la commission : le débat sur le Grand canal, en comparaison à celui portant sur le terminal méthanier d'Antifer, n'a pas déplacé la foule. Moins de 1500 participants aux quatorze réunions contre le double pour les dix– houleuses – du débat sur Antifer. « Il n'y a pas de riverains, la plaine alluviale est loin, l'implication des usagers du port a été modeste et, à l'inverse, sans que ce soit une critique, il y a eu une sur-représentation des associations écologistes », souligne Claude Guillerme, le président de la Commission chargée d'orchestrer le débat. En parallèle des réunions publiques, le site Internet a fait l'objet de plus de 1 500 connexions et vingt-sept cahiers d'acteurs ont été rédigés. « C'est beaucoup », constate Philippe Deslandes. En fait, ces six de plus que dans le cas du terminal méthanier. « Ni un sondage ni un référendum », le débat public est, selon Philippe Deslandes, « une confrontation d'arguments de laquelle sort l'éclairage permettant au maître d'ouvrage de prendre les meilleures décisions ». Dans le cas du projet de Grand canal, la direction du GPMH a décidé de poursuivre la concertation, comme s'y était engagé Laurent Castaing, le président du Directoire, au soir de la dernière réunion, en février. Un contre-canal A ce jour, cinq réunions d'approfondissement ont donc eu lieu sur plusieurs thèmes. Dans certains cas, il pourraient apparaître comme des alternatives, à l'image de « la dénivellation des ponts ». Ces réunions doivent également donner lieu à « un essai en vraie grandeur d'un contre-canal ». Il s'agit de tester, par un prototype les effets du creusement du futur canal sur l'assèchement de la zone humide naturelle, dite de la Mare-Plate. Selon Jean-Pierre Guellec, chef projet au GPMH, les nouvelles études pourraient durer de douze à dix-huit mois. Viendra, ensuite, le temps de l'enquête publique si le port décide de poursuivre son projet. « En règle générale, il faut entre trois et quatre ans entre la fin du débat et l'enquête publique », constate Philippe Deslandes. « Autant le dire, souligne de son côté Annie Leroy, la présidente d'Écologie pour Le Havre et opposée au projet, nous avons encore des années devant nous. » ST. S. (source le havre libre)
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