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Vendredi 14 Mai 2010:

Gonfreville à l'isolement ?

Politique. Le maire PC de Gonfreville-l'Orcher est en colère. Il se sent volontairement mis avec hier par la Codah.

Il appelle cela le syndrome Patrick Vieira, ce joueur que Raymond Domenech n'a pas retenu dans sa liste des trente en dépit, dit le footballeur, des promesses faites par le sélectionneur...

Jean-Paul Lecoq, le député-maire PC de Gonfreville-l'Orcher, assimile la situation de sa commune à celle de Vieira : « Nous n'avions pas imaginé qu'on nous mettrait dehors de cette façon-là », explique-t-il.

Au coeur de l'amertume de l'élu communiste, l'évolution des structures dirigeantes du groupe hospitalier. A l'image des ports, les hôpitaux seront désormais dirigés par un directoire placé sous le contrôle d'un conseil de surveillance de quinze personnes où siégeront notamment des élus. Problème : la commune de Gonfreville-l'Orcher, qui était représentée dans l'ancien conseil d'administration du Groupe hospitalier du Havre (GHH), ne figure plus dans la nouvelle organisation. De quoi déclencher la colère de Jean-Paul Lecoq, qui estime que son premier adjoint, qui siégeait jusqu'à présent, n'a pas démérité.                                                                                      « J'aurais pu comprendre s'il y avait eu une défaillance, mais on ne peut pas nous accuser d'absentéisme ou de ne pas avoir participé aux groupes de travail. On ne s'explique pas cette situation. Qu'est-ce qu'on a fait pour  cela ? », s'est interrogé le maire de Gonfreville-l'Orcher, mercredi en réunion de la communauté de l'agglomération (Codah) ; réunion au cours de laquelle les élus ont désigné leurs deux représentants au conseil de surveillance.                                                                                                                                                                 Pour Jean-Paul Lecoq, le choix de Daniel Petit, le maire divers-gauche de Montivilliers où se situe l'hôpital, et de Jean-Louis Rousselin, le maire divers-droite d'Octeville-sur-Mer , serait le signe que l'agglomération « se réorganise politiquement ». Il veut même y voir une forme de « censure » à l'endroit des communistes. « L'hôpital se rapproche de l'Est de l'agglomération et nous éloigne », déplore-t-il, arguant du fait que les habitants de sa commune sont parmi ceux, hors Le Havre, qui utilisent le plus les services du GHH.

Un cadeau du Havre ?

« Ma place au sein du conseil de surveillance se justifie », rétorque de son côté Jean-Louis Rousselin. « Il n'y a pour volonté de vous éliminer, explique Antoine Rufenacht à Jean-Paul Lecoq. Si nous avions suivi la procédure, la Codah aurait été représentée par le maire de Montivilliers et un élu du Havre. Or, la Ville a déjà deux sièges au conseil de surveillance [le maire lui-même et Nathalie Picard, Ndlr], J'ai jugé normal que Le Havre n'ait pas trois représentants. Jean-Louis Rousselin était tout indiqué pour siéger » ajoute le président de la Codah.           Antoine Rufenacht se dit même surpris. D'autant que la décision, avant d'être votée mercredi, avait été initialement arrêtée par le bureau de la Codah. « Nous avons délibéré il y a près de quinze jours sans qu'aucun problème n'ait été soulevé », constate-t-il. Au moment du vote cette semaine, les élus communistes de Gonfreville-l'Orcher et de Harfleur se sont abstenus. Tout comme Jean-Louis Rousselin, qui ne s'est pas accordé de voix. « Pour l'élégance », sourit Antoine Rufenacht.

ST. S.

(source le havre libre)

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