> Presse —> Sans Jumel |
Mercredi 17 Mars 2010:
La gauche rassemblée pour le second tour. Entre la joie d'y être pour certains et la et la résignation contrainte pour d'autres, c'est la conséquence des fusions d'entre-deux-tours... Dans la nuit de lundi a mardi, 19 noms, soit près d'un tiers de la liste, ont subitement disparu de l'équipe conduite au premier tour par Alain Le Vern (PS). La raison : la place que le chef de file de la majorité sortante a dû accorder à ses partenaires de gauche. La surprise Jumel Après de longues négociations avec le Front de gauche, plus courtes avec Europe Écologie, la nouvelle liste a pu sortir du chapeau. Elle intègre dix candidats Europe Écologie, dont les deux têtes de liste de Seine-Maritime (Claude Taleb) et de l'Eure (Pierre Hervé-Gruyer), ainsi que neuf représentants du Front de gauche. Et là, surprise, Sébastien Jumel n'est pas dans le tableau. « Nous avons conclu notre accord vers 21 heures et, à 23 heures, alors que nous étions chez l'imprimeur, nous avons reçu les noms des candidats. Effectivement, nous avons été surpris de voir que Sébastien Jumel n'en faisait pas partie », confie, coulisses, l'un des négociateurs du PS. Règles Arithmétiques Comment s'est construit « le rassemblement » ? « A partir d'un projet politique, affirme Alain Le Vern. Celui de donner à Nicolas Sarkozy un second avertissement. Le carton jaune de dimanche n'a pas été entendu, nous espérons que le mouvement va s'amplifier. » Au-delà des considérations nationales, Alain Le Vern et son entourage ont voulu bâtir un accord électoral « qui respecte notre histoire politique commune et les électeurs ». De quelle manière ? « Par une application des règles arithmétiques », explique le candidat. Tant de voix, tant de places. « pas de couleuvres » Reste le fond. Autrement dit, le programme, sorte d'addition des projets de trois listes qui avaient initialement choisi des chemins parallèles. « On peut se rassembler sans se dissoudre », affirme Sébastien Jumel. Façon élégante de souligner que le Front de gauche n'entend pas renoncer à ses engagements et, notamment, à l'organisation rapide, en cas de victoire, d'assises consacrées à l'avenir de l'industrie. Pour sa part, Claude Taleb n'a pas « avalé de couleuvres » pour rejoindre Alain Le Vern dont il est l'un des vice-présidents depuis six ans. « Les énergies renouvelables, la conversion écologique de l'économie : ces questions-là sont au cœur du partenariat et du contrat de majorité », souligne le chef de file d'Europe Écologie, satisfait de voir que son mouvement est « la deuxième force de gauche de la région », tandis que Sébastien Jumel constate que le Front de gauche est « la deuxième force gauche de Seine-Maritime ». Débats reportés Diserts sur ce qui les rassemble, les trois partenaires de gauche le sont un peu moins sur ce qui les sépare. Comme l'EPR ou le contournement Est de Rouen, dont Claude Taleb ne veut pas. Pas un casus belli pour autant. « Le moment venu, chacun prendra sa décision » souligne Alain Le Vern. Le président sortant rappelle d'ailleurs que ce dossier-là est de la compétence de l'État, la Région devant l'accompagner. « Et je suis certain qu'en 2014 on en parlera encore », ajoute Claude Taleb. Le débat est renvoyé à plus tard. Stéphane Siret (source le havre libre) Question a Jumel Vous estimez que votre présence n'était pas forcément attendue sur la liste d'union. Qu'est-ce que cela signifie ? « je n'ai pas considéré que les conditions avaient été créées pour m'accueillir avec enthousiasme à la juste valeur du poids politique de Dieppe. La présidence du port était au cœur des discussions et aurait pu me faire pencher. La réponse n'a pas été satisfaisante. Dans ces conditions, j'ai échangé avec Didier Marie pour lui dire que j'allais consacrer mon énergie et ma capacité de résistance au service de la dynamique départementale. J'avais dit que je choisirais le mandat le plus utile pour mon territoire, c'est ce que j'ai fait après avoir écouté les propositions faites. » Sébastien Jumel était tête de liste du Front de gauche au premier tour. Il est aussi vice-président PCF du conseil général de Seine-Maritime et maire de Dieppe. (source le havre libre)
|