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Mercredi 16 Juin 2010:
Front populaire pour la retraite Social. Lundi soir à Rouen, Olivier Besancenot (NPA), Jacky Hénin (PCF), Guillaume Bachelay (PS) et Éric Coquerel (Parti de gauche) dénoncent la réforme des retraites. Comme une grande répétition avant la manifestation du 24 juin. La gauche politique et syndicale, quasiment au complet, choisit la halle aux toiles à Rouen lundi dernier pour faire front commun contre le projet de réforme des retraites. Projet présenté officiellement ce mercredi matin par le ministre du Travail, Éric Woerth. Alors les drapeaux sont de sortie, comme s'ils allaient ensuite, déjà, flotter dans les rues. Ceux d'Attac côtoient ceux du PS, la FSU flirte avec les Alternatifs tendis que le NPA épouse le PCF. « C'est unique ce que vous voyez là. Il ne manque que FO qui fait cavalier seul, et peut-être la CFDT partisane de l'allongement de la durée de cotisation, sous conditions, mais reste hostile à la remise en cause du droit au départ à 60 ans. Encore heureux, souffle un militant cégétiste. On va se faire entendre, et on n'aura pas besoin de vuvuzelas sud africaines ! » Le syndicaliste est en pleine forme comme tous ses camarades. « Il y a près de 400 manifestations de ce type en France, renchérit Éric Aubin sur scène. L'idée, c'est bien de dire qu'on s'oppose à l'approche démographique du gouvernement sur la question des retraites. L'âge n'y fait rien si l'on n'a pas de travail. C'est donc une question de ressources, et d'emploi ». Pour la FSU, Élisabeth Labaye martèle que « le gouvernement quand il dit qu'il veut sauver la retraite par répartition », relayée par Pierre Khafla pour Solidaires : « Nous assistons à une régression profonde du sens même de la retraite. Parce qu'une retraite, normalement, se vit en bonne santé, avec des revenus décents. Et c'est ce qui va disparaître ». Alors Guillaume Bachelay pour le PS enfonce le clou : « Le recul de l'âge légal de la retraite ne remplacera aucunement la question financière et sociale. Et l'idée reprise du Medef d'un traitement individualisé, voire médicalisé, du départ à la retraite, est une perversion. Il faudrait plutôt mettre à contribution les revenus du capital, des établissements financiers, pour financer les retraites ». Olivier Besancenot (NPA) avance sur un tapis rouge. « Nous avons connu des divergences entre nous. Mais aujourd'hui, nous sommes ensemble pour défendre la retraite à 60 ans. La mayonnaise est en train de prendre ; l'important est que nous ne rentrions pas dans des querelles de corporations mais que nous misions sur le collectif ». Et d'ajouter que la solution passe par un partage du travail. « Au lieu de cinq millions de chômeurs, si on avait cinq millions de cotisants, on n'aurait pas de problème de retraite ». Marc Braun (source le havre libre)
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