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Mercredi 24 Mars 2010:

L'avenir du Front de gauche en question

PCF, Parti de gauche et Gauche unitaire veulent consolider leur alliance née en novembre 2008 en l'élargissant au « front social et intellectuel ». Ils se félicitent de son installation dans le paysage politique à l'issue des régionales.

   Quatre-vingt-dix-sept. C'est le nombre de conseillers régionaux que le Front de gauche obtient sous sa bannière. Un résultat « encourageant », selon Patrice Bessac, en dépit « des déceptions dans certaines régions n'ayant pas passé la barre des 5 % ». Le porte-parole du PCF reconnaît une « différence » en nombre d'élus par rapport à 2004, mais soutient que « le résultat est avant tout politique. Le Front de gauche, dont le PCF, est installé parmi les trois rassemblements qui compteront pour penser l'alternative à gauche. Si nous n'avions pas existé, nous serions aujourd'hui pris dans l'étau socialiste et Europe Écologie. Là, il y a un troisième acteur déterminent ».

   PCF, Parti de gauche (PG) et Gauche unitaire (GU) s'accordent pour estimer que leur alliance s'est maintenant « installée » dans le paysage politique. Mais aucune de ces formations ne surévalue le score du Front de gauche. « Le vote utile en faveur du PS a joué contre nous aussi, analyse Christian Picquet (GU). Néanmoins, il ne peut masquer que nos propositions entrent de plain-pied en résonance avec les préoccupations d'une très large partie du peuple de gauche. »

   Les uns comme les autres appellent à un élargissement de l'alliance au « front-social et intellectuel », explique Patrice Bessac. Et entendent ainsi lui « trouver un second souffle pour offrir un recours au pays », note François Delapierre (PG). Ses trois composantes sont également d'accord pour l'ancrer dans les luttes sociales. « Il doit devenir un front populaire du XXIe siècle », clament d'une même voix Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon et Christian Picquet. Leur coalition, selon ce dernier, se « doit de se doter d'un véritable projet de société qui donne sa pleine cohérence à son ambition pour la gauche et pour le pays ». C'est le sens des assises que la Gauche unitaire propose à ses partenaires de programmer d'ici à la fin 2010. Il restera néanmoins à régler une question actuellement prématurée : faut-il présenter une candidature commune à l'élection présidentielle ?

Mina Kaci

(source l'Humanité)

 

 

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