Jeudi 2 Septembre 2010:
Un véritable coup de massue
Bolbec. Après l'annonce de la fermeture du site de Baclair, les salariés de chez Cooper Standard se mobilisent.
« Si j'avais quelque chose à dire à la direction, je dirais merci patron... » Ironise un salarié de chez Cooper Standard. Hier matin, sur le site de Baclair à Bolbec, le personnel de l'usine s'active et confectionne déjà des cercueils pour des actions à venir. Après l'annonce de la fermeture de l'usine au premier trimestre 2011, il n'est pas question de baisser les bras.
Au cours de la journée, les syndicats ont multiplié les réunions d'information auprès du personnel. « C'est un coup de massue pour tout le monde même si on s'y attendait un peu. Plus l'échéance du comité central d'entreprise reculait, que on pensait que cela allait être grave... » confie Pascal Langlois, délégué CGT. « Nous sommes la plus petite usine du groupe donc on est plus facile à ferner... » Renchérit un salarié.
Des efforts consentis
Alain Eudier, délégué Sud chimie, fustige l'utilisation des fonds publics qui ont servi dans un premier temps à créer une nouvelle usine en 1998 et qui, à présent, serve selon lui indirectement à la fermer. « Cet argent va être utilisé à racheter la Barre Thomas... » Complète-t-il.
L'ensemble du personnel a le sentiment d'avoir déjà consenti de nombreux efforts au cours des derniers mois. « Il y a eu des sacrifices sur les salaires. Nous avons renoncé à des primes. Nous avons subi le chômage partiel... » Commente une suppléante du comité d'entreprise. « Ici, nous avons de nombreuses personnes qui travaillent en couple et puis aussi des personnes de plus de cinquante ans qui sont ici depuis trente ans. Que vont-ils devenir ? » martèle Pascal Langlois. Pour les syndicats, le maire de Bolbec n'a pas totalement joué son rôle. « À la dernière visite du sous-préfet à Bolbec, il a uniquement évoqué ses projets d'urbanisme n'est pas la situation de Cooper... » affirme un délégué syndical. Hier, dans un communiqué conjoint, le député Jean-Paul Lecoq et Céline Brulin conseillère municipale et vice-présidente de la Région, dénonçaient la décision de fermer le site.
F.H.
(source le havre libre)