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Mardi 30 Mars 2010:

Un espoir pour la Mare-Rouge

Politique. Une association de prévention et d'insertion était au cœur d'un débat sur la politique sociale, hier soir.

« Espoir Marre-Rouge », L'une des associations majeures intervenant dans le champ social en ville haute, pourra-t-elle continuer d'exister au-delà des vacances d'été ? A l'heure des restrictions budgétaires imposées par l'État et le Département de Seine-Maritime, la question était au cœur d'un débat hier soir en conseil municipal.

C'est Najwa El Haité, élue socialiste, qui a lancé la discussion sur le sujet à l'occasion d'une délibération consacrée aux actions 2010 engagées par la Ville dans le cadre du Contrat urbain de cohésion sociale (Cucs). « J'ai été alerté sur le devenir de cette association », souligne la jeune femme. Après avoir été contrainte de procéder à un licenciement pour cause de diminution de ses ressources publiques, cette structure de prévention qui œuvre auprès des jeunes serait, aujourd'hui, face à des doutes sur sa « pérennité qui exige une subvention de 70000 euros ». « Faute de subventions souligne Najwa El Haité, la cessation d'activité sera inéluctable ».

Une alternative à l'étude

Que peut faire la Ville ? « Nous avons aidé à payer les indemnités de licenciement en décembre 2009, rappelle Agathe Cahierre, la première adjointe au maire du Havre. L'État ne souhaite plus aider ce genre d'association qui ne fait plus partie de ses priorités. Il préfère privilégier l'accueil en Centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) ».

Conséquence : la Ville tente d'organiser une alternative. C'est l'Association havraise de promotion et d'action sociale (Ahaps) qui pourrait reprendre, avant la fin 2010, les activités d'Espoir Mare-Rouge. Agathe Cahierre évoque donc une « solution de substitution », ainsi qu'une continuité dans les aides financières versées. « Nous ne nous désengageons pas », précise-t-elle.

Si l'État est mis à l'index pour son retrait, Antoine Rufenacht stigmatise la politique du Département, qui, depuis plusieurs mois, a coupé les vivres de plusieurs associations à caractère social. « Un bilan du désengagement du conseil général auprès des associations devrait être fait », estime le maire du Havre.

Nathalie Nail à s'inscrit en faux. L'élue havraise, vice-président communiste du Département, estime que le conseil général n'a pas baissé la garde. « Et il faudrait aussi faire un bilan du désengagement de l'État à l'égard du Département », souligne-t-elle.

ST. S.

(source le havre libre)

 

 

 

 

 

 

 

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